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Docker, la société qui était valorisée à plus d'un milliard de dollars, explique à ses employés qu'elle est en difficultés.
L'éditeur est en négociation avec des investisseurs pour assurer sa survie

Le , par Stéphane le calme

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24  0 
Lancée en mars 2013 par l’entrepreneur franco-américain Salomon Hykes, issu de la promotion 2006 de l’école parisienne Epitech, la start-up Docker gère le développement et la maintenance du logiciel libre du même nom qui automatise le déploiement d'applications dans des conteneurs logiciels.

Si Docker a été officiellement lancé il y a six ans, la genèse de la société remonte en réalité à 2008 et la création de DotCloud par Salomon Hykes avec ses amis Kamel Founadi et Sébastien Pahl. Cette première entreprise a permis à l’entrepreneur franco-américain de jeter les bases de sa technologie. Cependant, c’est son entrée au sein d’Y Combinator en 2010 qui va accélérer les choses. En effet, l’accompagnement de l’incubateur américain a permis à Salomon Hykes et ses équipes de commercialiser leur premier produit

En mars 2018, Salomon Hykes a annoncé son départ d'une société qui était valorisée à 1,3 milliard de dollars et avait multiplié les levées de fonds à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars : « le départ d'un fondateur est généralement considéré comme un événement dramatique » a noté Salomon, ajoutant rapidement que « Malheureusement, je dois signaler que la réalité est beaucoup moins excitante dans ce cas ». Il a indiqué « J'ai occupé de nombreux postes chez Docker au fil des années, et aujourd'hui j'en ai un nouveau, en tant que membre actif du conseil d'administration », expliquant qu’il ne ferait simplement plus partie des opérations quotidiennes.


En 2017, malgré des investisseurs qui continuaient de croire en son potentiel et répondaient présents aux levées de fonds, dans une chronique publiée sur un blog américain, nous pouvions lire que « l’entreprise n’a toujours pas compris comment gagner de l’argent ». Le problème c’est que Docker commençait à faire face à des concurrents sérieux comme Red Hat, qui avait alors intégré dans OpenShift une technologie concurrente basée sur Kubernetes, l’offre de gestion de conteneurs de Google, et qui possédait l’avantage d’être beaucoup mieux introduite dans les entreprises. Dans son billet, le blog a alors estimé que, soutenu par l’ensemble des grands fournisseurs de technologie (y compris AWS dernièrement), Kubernetes était de fait en passe de s’imposer comme le centre de l’écosystème des conteneurs, en lieu et place de Docker.

Rendu en 2019, c'est CNBC qui déclare que Docker a besoin d'argent frais pour assurer sa survie. À l’instar d’autres acteurs de l’open source, le spécialiste des technologies de containers semble avoir du mal à trouver un modèle économique pérenne, ce qui fait naître certaines inquiétudes dans ses rangs. La CNBC avance qu'il y a quelques jours, le PDG de Docker, Rob Bearden, recruté en mai dernier pour accélérer la commercialisation de ses solutions a confirmé par email aux collaborateurs de l’entreprise, déjà informés en interne, que la société recherchait des financements pour assurer sa survie. Cette communication, supposée rester confidentielle, a fuité.

« Comme indiqué lors de la dernière édition d'All Hands, nous nous sommes engagés auprès des investisseurs à obtenir davantage de financement pour continuer à mettre en œuvre notre stratégie », a écrit Bearden, qui était auparavant PDG de Hortonworks avant que l'entreprise ne fusionne avec son rival Cloudera l'an dernier. « Je voulais partager une brève mise à jour sur notre position. Nous sommes actuellement en négociations actives avec deux investisseurs et nous travaillons sur les termes définitifs. Nous devrions pouvoir vous fournir une mise à jour plus complète dans les prochaines semaines. Je me rends compte que l’incertitude apporte avec elle des challenges significatifs et je veux remercier chacun de vous pour sa persévérance malgré le manque de clarté de ces dernières semaines » a reconnu le PDG en soulignant par ailleurs le travail effectué par les équipes de terrain et l’investissement des équipes d’ingénierie sur la version Barracuda. « J'apprécie l'attention, le dévouement et le soutien de chacun pour continuer à faire progresser l'entreprise. Je vous demande de garder ces informations strictement confidentielles en interne. Nous ferons une déclaration plus publique lorsque tous les processus seront finalisés ».

Une situation inquiétante

Même si Docker est en mesure d’obtenir des capitaux supplémentaires, il s’agit d’une autre société qui se trouve dans une situation inquiétante après avoir collecté d'énormes sommes d'argent. Lorsque Bearden a rejoint le groupe en mai, il est devenu le quatrième PDG et le troisième depuis 2017, en remplacement de Steve Singh, un ancien cadre supérieur de SAP. Le fondateur de Docker, Solomon Hykes, a quitté la société l’année dernière et Mariana Tessel, vice-présidente exécutive du développement stratégique, est partie en 2017 pour Intuit.

Rob Bearden a pris ses fonctions avec la mission d'accélérer la stratégie de commercialisation de l’éditeur de solutions de containers sur fond de développement du cloud hybride. À son actif, Rob Bearden possède une expérience de plusieurs années au sein d’entreprises de l’open source, ayant été (avant son parcours à Hortonworks) le COO de JBoss et de SpringSource qui furent respectivement acquises par Red Hat (racheté maintenant par IBM) et VMware. Il reste maintenant à voir comment il parviendra à conforter l’activité commerciale de Docker dont la technologie open source s'est imposée ces dernières années dans les applications conteneurisées.


Docker a popularisé l’utilisation de la technologie appelée « conteneur » pour conditionner le code source afin que les développeurs puissent facilement déplacer leurs applications d’un ordinateur portable à un serveur et au cloud. Les administrateurs utilisent des conteneurs sur des serveurs comme alternative à la technologie de machine virtuelle qui a aidé VMware à devenir une force dominante dans le centre de données.

Malgré son utilisation répandue, le logiciel de base de Docker est open source. Tout le monde peut donc le télécharger gratuitement et le modifier. La société vend des produits pour aider les entreprises à gérer leurs déploiements, mais le chiffre d’affaires n’a pas décollé de manière à refléter la valeur de l’abonnement.

En avril dernier, l’éditeur basé à San Francisco a annoncé sur sa première conférence utilisateurs la version 3.0 de Docker Enterprise, sa plateforme de containers de bout en bout pour automatiser le développement et la production d’applications. Celle-ci permet aux développeurs de bâtir tout type d’application et de les faire tourner dans n’importe quel environnement, en cloud hybride ou en bout de réseau. La solution fournit des outils de développement et une pile Kubernetes sécurisée et se complète en option d’un service managé. Docker comptait en avril dernier 750 clients sur sa plateforme de développement et de mise à l’échelle des applications distribuées.

Les fournisseurs d'infrastructure cloud tels qu'Amazon et Microsoft ont introduit des services pouvant exécuter des conteneurs sur leurs serveurs. Google a publié le logiciel open source Kubernetes pour la gestion de cluster de conteneurs en 2014, technologie qui a été intégrée aux produits IBM Red Hat et VMware.

D'autres modèles open source modernes ont plus de succès que Docker. Elastic et MongoDB sont entrées en bourse ces dernières années et valent chacune plus de 5 milliards de dollars, grâce au succès de la conception d'outils propriétaires dont les clients ont besoin pour obtenir le meilleur usage possible du logiciel. MongoDB a généré plus de 260 millions de dollars l’année dernière et Elastic a dépassé les 270 millions de dollars.

Source : CNBC

Et vous ?

Utilisez-vous des produits Docker ? Lesquels ? Qu'en pensez-vous ?
À quoi pouvez-vous attribuer cette situation dans laquelle se trouve Docker ?

Voir aussi :

Docker Desktop pour Windows 10 va bientôt passer à WSL2, quels sont les avantages pour les développeurs ?
JetBrains propose aux Docker Captains des licences gratuites sur tous ses produits desktop dans le cadre de son programme "Developer Recognition"
Des milliards de dollars gaspillés dans les startups Hadoop, il en serait de même pour Docker, la blockchain, et l'intelligence artificielle
Docker Hub piraté : 190 000 comptes exposés, les jetons GitHub révoqués et les compilations désactivées

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Avatar de rawsrc
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 10:37
Plusieurs points sont très importants :

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Docker, la société qui était valorisée à plus d'un milliard de dollars, explique à ses employés qu'elle est en difficultés.
La valorisation d'une société est totalement décorrélée de son état de santé (virtuel d'un côté vs réel de l'autre)

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
En 2017, malgré des investisseurs qui continuaient de croire en son potentiel et répondaient présents aux levées de fonds, dans une chronique publiée sur un blog américain, nous pouvions lire que « l’entreprise n’a toujours pas compris comment gagner de l’argent ». Le problème c’est que Docker commençait à faire face à des concurrents sérieux comme Red Hat, qui avait alors intégré dans OpenShift une technologie concurrente basée sur Kubernetes, l’offre de gestion de conteneurs de Google, et qui possédait l’avantage d’être beaucoup mieux introduite dans les entreprises. Dans son billet, le blog a alors estimé que, soutenu par l’ensemble des grands fournisseurs de technologie (y compris AWS dernièrement), Kubernetes était de fait en passe de s’imposer comme le centre de l’écosystème des conteneurs, en lieu et place de Docker.
Un business model qui ne sait pas comment gagner de l'argent était possible au début des années 2000, de nos jours c'est totalement suicidaire.
D'autant plus que quand un mastodonte de la taille de Google rentre dans le bal sur le même créneau technologique, là ça devient très vite chaud bouillant. A moins d'agiter ses ailes le plus fort possible et de viser le rachat, il n'y a aucune équation qui assure la survie d'une boite développant et exploitant un produit open-source.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
D'autres modèles open-source modernes ont plus de succès que Docker. Elastic et MongoDB sont entrées en bourse ces dernières années et valent chacune plus de 5 milliards de dollars, grâce au succès de la conception d'outils propriétaires dont les clients ont besoin pour obtenir le meilleur usage possible du logiciel. MongoDB a généré plus de 260 millions de dollars l’année dernière et Elastic a dépassé les 270 millions de dollars.
La partie la plus importante : grâce au succès de la conception d'outils propriétaires, il n'y a pas de miracle il faut à un moment ou un autre avoir dans son business une partie "propriété privée", comme l'open-source ne permet pas de gagner sa vie (ben quoi, c'est gratuit, pourquoi j'irais filer du blé...), il est obligatoire de valoriser son savoir technologique. Alors ça peut être des app fermées, des frameworks, des bibliothèques, des outils de support... bref, tout ce qui en interne vous permet de vendre quelque chose.

En tout cas, ça prouve que le monde informatique a sacrément évolué depuis le bordel des années 2000 et qu'il est devenu bien plus compliqué de survivre dans ce monde où 4 ou 5 géants fixent à eux seuls les règles du jeu.
16  0 
Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 13:34
C'est l'open source donc tu peux très bien avoir un produit qui est très utilisé mais pas avoir le business model adéquat pour pouvoir payer tes employés.
6  0 
Avatar de GLDavid
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 02/10/2019 à 7:51
Citation Envoyé par air-dex Voir le message
Les temps n'ont guère changé. Beaucoup d'entreprises IT vivent aux crochets des investisseurs. L'argent gagné est celui investi par les investisseurs et c'est ainsi que tout s'effondre le jour où plus personne ne veut remettre la main au pot.

C'est d'autant plus grave que de nos jours les business angels appliquent la tactique de la mitraillette. Ils investissent partout comme des chiens fous en se disant que sur la vingtaine d'entreprises où ils ont investi il y en aura une qui marchera très bien et qui remboursera les pertes causées par les 19 autres. Laquelle ? OSEF, on rince tout le monde ! C'est différent d'un investissement "à la papa", comme Warren Buffet qui n'investit que là où il a des bonnes garanties de retour sur investissement, et qui finit ainsi 3ème homme le plus riche du monde derrière Jeff Bezos et Bill Gates (donc le plus riche du monde parmi ceux n'ayant pas bâti leur fortune dans l'informatique). Cette tactique de la mitraillette n'est pas saine. Ce n'est pas rendre service aux entrepreneurs qui ont du mal à penser bénéfices et qui continuent ainsi de vivre aux crochets de quelqu'un comme à l'époque de papa-maman. Il y a trop d'investissement "sur du vent" pour que ça soit sain sur le long terme, pour ceux qui investissent dans ces entreprises qui ne gagnent rien et pour ceux qui les rachètent.

Android ne rapporte pas grand chose à Google. Les revenus liés à Android sont surtout liés au Google Play Store et ça reste moindre par rapport à ce qu'Apple gagne avec iOS, bien que les PDM du robot vert soient 4 fois supérieures à celles de son concurrent.
Bonjour

Entièrement d'accord avec toi. Le problème n'est pas l'Open Source, c'est le Business Model.
Et ce problème n'apparaît pas seulement pour l'informatique. Combien de start-ups en biologie/pharma/chimie ai-je vu couler ainsi? La technologie présentée est parfois très bonne, innovante. Mais, et pour l'avoir vécu, les CEO n'attendent que 2 choses:
  1. Que le CA approuve la direction donnée et remette la main à la poche
  2. Qu'une plus grosse boîte rachète finalement l'entreprise

Il me semble qu'une entreprise existe quand elle vend quelque chose. Or, on est arrivé à un point où on créé une société qui est plus un labo R&D qu'une entreprise vivant de son produit. Pour exister, elle quémande, elle fait l'aumône auprès de ses investisseurs. Le jackpot pour le CEO (pas pour les salariés) est quand ils se font racheter. C'est d'ailleurs valable pour des entreprises de n'importe quelle taille (cf le rachat d'Allergan par Abbvie).
Je ne serais donc pas surpris si la technologie de Docker finit par tomber dans les mains d'un plus gros (Microsoft, Oracle, Google, Amazon...). Mais je ne m'en ferai pas pour les dirigeants de Docker. Si j'étais salarié de Docker, je commencerai par 'réviser mon plan de carrière' (terme entendu lors d'un rachat d'entreprise aux salariés).

@++
5  0 
Avatar de Paul TOTH
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 14:33
Citation Envoyé par Coeur De Roses Voir le message
Exactement, c'est pas avec de l'opensource qu'on optimise nos chances de faire du business, mais alors clairement pas. Vaut mieux valoriser son savoir et vendre tout ce qui peut l'être en interne comme tu dis.
c'est d'ailleurs pour cela que Chrome et Android ne sont pas... ah ben si ils sont OpenSource

la vente de logiciel n'est qu'une façon de gagner de l'argent, il est tout à fait possible de monter un business model sur de la prestation autour d'un logiciel libre, voir de l'hébergement, etc... là il semblerait que leur BM était de se faire subventionner...moi je suis pour, mais j'ai pas encore trouvé de mécène
4  0 
Avatar de darklinux
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 13:11
Je trouve cela bizarre cette situation , ils ont un produit efficace , adopté par tout le monde , standard de facto , alors soit c 'est spéculatif , sois il y a un pépin à la Qwant , mais cela semble un signe de bulle ...
3  0 
Avatar de Angelsafrania
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 16:52
Citation Envoyé par SQLpro Voir le message
Et par conséquent il y a de grandes chances que le produit meurt…. C'est l'un des gros problème du libre ! La pérennité en général….
C'est bizarre mais j'aurais dit exactement le contraire.

Dans les deux cas si une boite ou une fondation meurt c'est parce qu'il n'y a pas d'argent, dans le privé ou dans le publique.

Dans un cas, le privé, les sources sont inaccessible donc c'est fini pour les utilisateur.
Dans l'autre, le libre, les sources sont accessible donc on peut éventuellement avoir des corrections faite au cas par cas ou quelqu'un qui reprend (pour éventuellement re-couler).

C'est peut être juste une question de bruit autour du libre. Le privé, quand ça flope, ça se voit peut être un peu moins. Ou il y a plus de projet libre donc plus de flop en nombre dans le libre.

Je pense qu'il faut aussi intégré le fait qu'un produit pas au top en privé c'est pas tolérable pour le client, en libre on passe un peu plus (après tout c'est gratuit). Donc on se rend plus facilement dépendant du libre que du privé. Ce qui touche les gens plus souvent quand les projets font flop.
3  0 
Avatar de micka132
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 11:47
Citation Envoyé par rawsrc Voir le message
En tout cas, ça prouve que le monde informatique a sacrément évolué depuis le bordel des années 2000 et qu'il est devenu bien plus compliqué de survivre dans ce monde où 4 ou 5 géants fixent à eux seuls les règles du jeu.
Tout est relatif ! On parle d'une entreprise qui eut valu plus d'un milliard de dollars, sans aucun business model. De quoi faire vivre des milliers de personne pendant quelques années. C'est bien plus que la majorité des entreprises.
2  0 
Avatar de Coeur De Roses
Membre actif https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 13:34
Citation Envoyé par rawsrc Voir le message
Plusieurs points sont très importants :

La valorisation d'une société est totalement décorrélée de son état de santé (virtuel d'un côté vs réel de l'autre)

Un business model qui ne sait pas comment gagner de l'argent était possible au début des années 2000, de nos jours c'est totalement suicidaire.
D'autant plus que quand un mastodonte de la taille de Google rentre dans le bal sur le même créneau technologique, là ça devient très vite chaud bouillant. A moins d'agiter ses ailes le plus fort possible et de viser le rachat, il n'y a aucune équation qui assure la survie d'une boite développant et exploitant un produit open-source.

La partie la plus importante : grâce au succès de la conception d'outils propriétaires, il n'y a pas de miracle il faut à un moment ou un autre avoir dans son business une partie "propriété privée", comme l'open-source ne permet pas de gagner sa vie (ben quoi, c'est gratuit, pourquoi j'irais filer du blé...), il est obligatoire de valoriser son savoir technologique. Alors ça peut être des app fermées, des frameworks, des bibliothèques, des outils de support... bref, tout ce qui en interne vous permet de vendre quelque chose.

En tout cas, ça prouve que le monde informatique a sacrément évolué depuis le bordel des années 2000 et qu'il est devenu bien plus compliqué de survivre dans ce monde où 4 ou 5 géants fixent à eux seuls les règles du jeu.
Exactement, c'est pas avec de l'opensource qu'on optimise nos chances de faire du business, mais alors clairement pas. Vaut mieux valoriser son savoir et vendre tout ce qui peut l'être en interne comme tu dis.
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Avatar de air-dex
Membre expert https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 17:10
Les temps n'ont guère changé. Beaucoup d'entreprises IT vivent aux crochets des investisseurs. L'argent gagné est celui investi par les investisseurs et c'est ainsi que tout s'effondre le jour où plus personne ne veut remettre la main au pot.

C'est d'autant plus grave que de nos jours les business angels appliquent la tactique de la mitraillette. Ils investissent partout comme des chiens fous en se disant que sur la vingtaine d'entreprises où ils ont investi il y en aura une qui marchera très bien et qui remboursera les pertes causées par les 19 autres. Laquelle ? OSEF, on rince tout le monde ! C'est différent d'un investissement "à la papa", comme Warren Buffet qui n'investit que là où il a des bonnes garanties de retour sur investissement, et qui finit ainsi 3ème homme le plus riche du monde derrière Jeff Bezos et Bill Gates (donc le plus riche du monde parmi ceux n'ayant pas bâti leur fortune dans l'informatique). Cette tactique de la mitraillette n'est pas saine. Ce n'est pas rendre service aux entrepreneurs qui ont du mal à penser bénéfices et qui continuent ainsi de vivre aux crochets de quelqu'un comme à l'époque de papa-maman. Il y a trop d'investissement "sur du vent" pour que ça soit sain sur le long terme, pour ceux qui investissent dans ces entreprises qui ne gagnent rien et pour ceux qui les rachètent.

Citation Envoyé par Paul TOTH Voir le message
c'est d'ailleurs pour cela que Chrome et Android ne sont pas... ah ben si ils sont OpenSource
Android ne rapporte pas grand chose à Google. Les revenus liés à Android sont surtout liés au Google Play Store et ça reste moindre par rapport à ce qu'Apple gagne avec iOS, bien que les PDM du robot vert soient 4 fois supérieures à celles de son concurrent.
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Avatar de zero_divide
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 01/10/2019 à 18:03
Le problème ici n'est pas le libre, ni l'open source, ou que sais-je encore… Il y a une grande variété de projets plus ou moins Libre/Opensource qui fonctionnent (RedHat, Java, Suse, Firefox, etc…).

Le problème, est l'absence de business modèle… Quel que soit la richesse de l'entreprise, quel que soit le produit (libre ou non), s'il n'y a aucune roadmap, c'est la catastrophe assurée… parce que personne n'a aucune idée de comment se faire de l'argent…
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