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Google ne paiera pas les éditeurs de presse en France pour l'affichage des extraits de leurs contenus,
Mais il ne les fera plus apparaître dans ses résultats sans leur accord

Le , par Stan Adkens

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16  0 
Malgré l'application en France de la nouvelle réforme européenne du droit d'auteur censée faire obligation aux plateformes en ligne et autres agrégateurs de rémunérer la reprise des contenus des éditeurs et agences de presse, Google ne payera pas ces derniers pour l’affichage d’extraits de leurs articles, photos et vidéos en Hexagone. Mais la plateforme ne reprendra plus ces contenus sans leur accord, a annoncé ce mercredi un responsable de l’entreprise. Cette décision n’a pas eu l’assentiment du gouvernement, qui a jugé la position du géant de l’Internet inadmissible et promis de chercher une solution avec ses homologues européens.

La joie des éditeurs de presses a été de courte durée. Google a douché ce mercredi leurs espoirs de toucher des revenus de la part du moteur de recherche pour la reprise de leurs contenus, sous forme de courts extraits dans les résultats de recherche. Le géant américain du numérique a annoncé de nouvelles règles qui s'appliqueront le mois prochain en France, en application de la nouvelle directive du droit d’auteur en France. La France est le premier pays membre de l'UE à appliquer cette directive, adoptée fin mars.


En effet, cette loi instaure notamment un « droit voisin » au profit des éditeurs de presse et agences de presse. Cette mesure est censée les aider à se faire rémunérer pour la reprise de leurs contenus par les plateformes en ligne et autres agrégateurs, en compensant ainsi l'effondrement de leurs recettes publicitaires traditionnelles au profit des géants de l’Internet, comme Facebook et Google.

Cette directive avait fait l'objet d'une intense bataille de lobbying à Bruxelles, avec une mobilisation sans précédent des GAFA, qui avaient notamment argué qu'elle réduirait la liberté d'expression sur Internet. En effet, selon la loi, la reproduction de plus que de « simples mots ou de très courts extraits » de reportages nécessite une licence. Cela couvre probablement bon nombre des extraits couramment affichés aux côtés des liens afin de donner aux lecteurs une idée de ce à quoi ils aboutissent.

Et tous les services d’agrégations de nouvelles sont concernés par la loi, y compris les services fournis par des grandes plateformes en ligne, des particuliers, des petites entreprises ou des organisations à but non lucratif, ce qui inclut probablement des blogs ou des sites Web monétisés. Ces derniers devront acheter de manière préventive ces licences auprès des éditeurs de presse.

Une myriade de politiciens et d'entreprises de l'UE avaient exprimé leurs préoccupations concernant certaines parties de la réforme, y compris de grands acteurs de l’Internet comme Google. En février, Google avait présenté son opposition à la loi et appelé à un correctif avant qu’il ne soit trop tard. Google avait mis principalement en garde contre les articles 11 et 13, qui selon lui pourraient avoir des effets catastrophiques sur l'économie créative en Europe en empêchant les téléchargements des utilisateurs et le partage d’actualités.

Concernant l’article 11 de la loi, Kent Walker, premier vice-président des affaires mondiales chez Google avait déclaré : « Nous réitérons notre engagement à soutenir un journalisme de haute qualité. Cependant, le débat récent montre qu’il existe une incompréhension fondamentale de la valeur des titres et des extraits, ces très brefs aperçus de ce que quelqu'un trouvera lorsqu'il clique sur un lien. Réduire la longueur des extraits à quelques mots ou extraits courts compliquera la tâche des consommateurs en matière de découverte de contenu d'actualité et réduira le trafic global des éditeurs d'actualités ».

Les nouvelles règles de Google pour la France qui dérangent le gouvernement

En application de la réforme européenne du droit d’auteur, Richard Gingras, vice-président de Google en charge de l'information, a présenté mercredi les nouvelles règles de l’entreprise à la presse. À partir du mois prochain, les éditeurs de presse basés en Europe devront désormais décider individuellement si, en France, des extraits de leurs infos (textes, vidéos...), ou "snippets", et autres images miniatures (ou "thumbnails" continueront d'apparaître à côté des liens renvoyant vers leurs sites. Ceci est valable tant pour les résultats de recherche que pour Google Actualités.

Les éditeurs qui accepteront, ces extraits s'afficheront sans qu'ils soient rémunérés par Google. Dans ce cas, ils pourront notifier à Google qu'ils souhaitent continuer d'afficher des extraits de texte, en spécifiant même le nombre de caractères autorisés, et des images miniatures. Ils pourront aussi définir pour quels contenus ils autorisent Google à fournir ainsi plus d'information à l'internaute – au risque qu'il ne s'estime suffisamment informé et ne clique pas sur le lien – privant ainsi le média de revenus publicitaires ou d'opportunités d'abonnement.

Pour les éditeurs de presse qui ne le souhaiteront pas, ne verront plus désormais les extraits de leurs articles et autres mini-images s'afficher dans les résultats du moteur de recherche, qui n'incluront dans ce cas qu'un titre et un lien vers les informations des éditeurs concernés. Mais le leader de la publicité en ligne a assuré que les actualités de ces médias continueront bien à être référencées, même si ces éditeurs de presse risquent de voir le trafic vers leurs sites diminuer voire chuter. Google avait prévenu en février dernier que les sites d'informations risquent de perdre 45 % de leur trafic si l'UE ratifiait sa réforme du droit d'auteur.

Le géant américain du numérique a également assuré que ses nouvelles règles sont dans l'intérêt des internautes, empêchant que les résultats de recherche soient faussés par des considérations commerciales. « Nous n'avons jamais payé pour inclure des résultats dans les recherches et nous ne payons pas pour inclure des liens dans les résultats », car « cela saperait la confiance de nos utilisateurs », a assuré Richard Gingras.

Cependant, Franck Riester, le ministre français de la Culture, a jugé ces nouvelles règles de Google « inacceptables », et va chercher une solution avec ses homologues européens. L'instauration d'un droit voisin doit « permettre un juste partage de la valeur produite, au bénéfice des plateformes, par les contenus de presse. (...) La proposition de Google n’est évidemment pas acceptable », a déclaré le ministre dans un communiqué.

Google n'a pas brandi la menace d'une fermeture totale de Google Actualités (la version française de Google News), mais la décision de ne pas rémunérer l’affichage des extraits de contenus passe difficilement chez les éditeurs, qui voient ainsi se réduire les espoirs de retombées liées au droit voisin. Toutefois, Google continuera d’apporter du trafic à leurs sites.

Source : Google

Et vous ?

Quels commentaires faites-vous des nouvelles règles de Google ?
Que pensez-vous de la réaction du ministre de la Culture ?
Pensez-vous que les autres géants du numérique rejoindront Google sur sa proposition ?

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Avatar de tomlev
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 26/09/2019 à 10:33
Le gouvernement a appelé mercredi à « une véritable négociation globale » entre Google et les agences et éditeurs de presse, jugeant « pas admissible » que le géant américain tente d’échapper aux dispositions de la nouvelle loi française sur les droits d’auteur en modifiant l’affichage des contenus d’actualité.
En quoi ce n'est "pas admissible" ? On demande à Google de payer pour afficher le contenu des articles, il décide de ne pas l'afficher et donc de ne pas payer. Je ne vois pas où est le problème.
19  0 
Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 25/09/2019 à 22:28
[LOL]Dans leurs gueules, à tous ces journaux rentier et re-pompeur de contenu [/LOL]
Non, plus sérieusement, loin de moi l'idée de défendre Google de façon générale, mais il faut avoué que sur ce coup là Google à raison.
On leurs demandes de payer pour utiliser de cours extraits et des miniatures.
Google dit ok donc on va arrêter d'utiliser de cours extraits et des miniatures et la dessus le ministre Français et les "ayant droit" viennent ce plaindre qu'il ne vont pas recevoir de rentes .
Je sais pas ce qu'ils fument ces gens mais à mon avis c'est pas légale .
16  0 
Avatar de bk417
Membre actif https://www.developpez.com
Le 25/10/2019 à 14:07
Ils sont gonflés d'inverser les choses.
Ils admettent que Google leur apporte de l'audience mais veulent en plus qu'il les paye, énorme !

Comme si les kiosques devaient payer pour pouvoir vendre des journaux.
Comme si Allociné devait payer pour pouvoir lister les films au cinéma.
Comme si le guide Michelin devait payer les restaurants dont il fait la promotion.
Comme si Autoplus devait payer les constructeurs automobile pour pouvoir parler de leurs voitures.
17  1 
Avatar de tatayo
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 26/09/2019 à 10:59
Le jour où une autoroute gratuite deviendra payante, ils s'insurgeront contre les automobilistes qui décideront de ne plus l'emprunter, et qui prendront la nationale.

Tatayo.
12  0 
Avatar de Cpt Anderson
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 25/10/2019 à 15:27
Non seulement Google emmène du trafic sur les sites internet de ces médias (de propagandes) mais en plus il faut quand même souligner que 95% des articles de presses sont de simples reprises de l'AFP.
13  1 
Avatar de raphchar
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 22/11/2019 à 13:29
Si j'étais Google, je serais tenté d'annoncer le changement suivant « Il va falloir payer pour être référencé sur Google News. Car après tout ce service doit bien être financé. Ce n'est pas admissible que la presse profite d'un service gratuit ! »
11  0 
Avatar de Fab le Fou
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 26/09/2019 à 10:53
Pour une fois, je soutiens Google, et plus généralement le droit de faire un lien vers une source externe, sans risquer d'être inquiété.

D'ailleurs dans le cas inverse et en toute logique, il faudrait généraliser aux autres résultats des moteurs de recherche, agrégateurs, etc.

Le plus ridicule est que ces mêmes médias qui refusent d'être gratuitement visibles sur GG News passent leurs journées à donner gratis leurs articles à FB & co et incitent leurs lecteurs à partager leurs contenus sur les réseaux sociaux...
10  0 
Avatar de Médinoc
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 25/10/2019 à 14:19
Adblock est venu en réponse aux abus. Et Adblock Plus, que j'utilise, a toujours sa politique de "publicités non-intrusives" pour les sites qui n'abusent pas.

Côté Article 11, on dirait que les politiques et éditeurs de presse ne comprennent pas qu'ils exigent de Google le beurre et l'argent du beurre: "Montrez-nous au monde, mais payez-nous pour ça!"
La réaction de Google "S'il faut payer pour vous afficher, on a une solution très simple, ne plus le faire" est parfaitement légitime.
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Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/09/2019 à 12:30
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Il a en revanche jugé que la position de Google sur la rémunération n’était « évidemment pas acceptable », puisque l’objectif politique des textes français et européen est de « permettre un juste partage de la valeur produite, au bénéfice des plateformes, par les contenus de presse ». « La définition unilatérale des règles du jeu est contraire à la fois à l’esprit de la directive et à son texte », déclare le ministre dans son communiqué, en précisant qu’il compte aborder « très prochainement » le sujet avec ses homologues européens afin de « remédier à cette situation ».
Il compte faire quoi ? S'il veut mettre en place des lois obligeant Google à payer les journaux en ligne pour afficher des liens vers leurs articles, le service va juste fermer. Et les journaux seront encore plus emm...

Faudrait qu'ils descendent de leur tour d'ivoire, un peu...
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Avatar de SofEvans
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 26/09/2019 à 16:59
* France : Vous devez payer une redevance pour afficher nos actualités sur votre site
* Google : Ok, on arrête d'afficher vos actualités sur notre site.
* France :

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