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Le pilote automatique de Tesla est en partie responsable de l'accident de Culver City en 2018,
La conception du véhicule ayant conduit le conducteur à se désengager de la conduite, selon le NTSB

Le , par Stan Adkens

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Les systèmes d’automatisation des véhicules évoluent à telle enseigne que certains véhicules autonomes sont maintenant capables, non seulement, de rester dans une voie, mais aussi, de maintenir une vitesse et une distance définies avec un temps d’intervention minimal du conducteur. Toutefois, les systèmes d’auto-conduite disponibles dans les véhicules disponibles à l’achat aujourd’hui sont considérés comme étant de niveau 1 ou 2, même si le nom de certains systèmes – l’Autopilot de Tesla – a tendance à les présenter comme étant d’un niveau supérieur.

Selon des récents résultats d’enquête du National Transportation Safety Boards (NTSB), les enquêteurs de la sécurité des transports ont découvert que la conception du système d'aide à la conduite par Tesla Inc. était en partie responsable d'un accident dans lequel un conducteur inattentif a percuté un camion d'incendie stationné sur l'autoroute 405, à Culver City près de Los Angeles en janvier 2018, a rapporté Los Angeles Times.


Lors de l'incident qui n’a fait aucun blessé, le conducteur de la voiture Tesla, un homme de 47 ans qui se rendait au travail, roulait sur une voie de covoiturage à gauche sur l'autoroute 405, derrière un gros SUV ou un pick-up, selon les dossiers du NTSB. Selon les résultats d’enquête du NTSB, le pick-up a changé de voie juste avant d'atteindre le camion d'incendie et une voiture de la patrouille routière. Ce dernier véhicule s'était arrêté à la suite d'un précédent accident et ses feux de détresse étaient allumés.

D’après le NTSB, lorsque l'autre véhicule a changé de voie, le véhicule Tesla a accéléré et a heurté le camion à une vitesse de 31 mi/h (49,9 km/h). Le conducteur n'a pas réussi à s'arrêter avant de percuter le camion d’incendie, qui était garé avec ses feux de détresse allumés, lors de la collision du 22 janvier 2018. Dans un rapport final publié mercredi dernier, le NTSB a déclaré que les actions du conducteur étaient « dues à l'inattention et à la dépendance excessive à l'égard du système avancé d'aide à la conduite du véhicule ».

La conception du véhicule « a permis au conducteur de se désengager de la tâche de conduite », a déclaré l'agence, ajoutant que le conducteur utilisait le système « d'une manière incompatible avec les conseils et avertissements du fabricant », a rapporté Los Angeles Times.

Selon les dossiers du NTSB, le conducteur du véhicule Tesla a dit qu'il regardait vers l'avant, mais qu'il n'a pas pu voir le camion d'incendie assez tôt pour éviter l'accident. Toutefois, d’après un témoin oculaire qui s’est adressé aux enquêteurs et à la police, le conducteur du véhicule avait le regard tourné vers le bas comme regardant ce qui semblait être un appareil mobile quelques instants avant de percuter le camion d'incendie. Cependant, le NTSB n'a trouvé aucune indication que le conducteur avait envoyé un texto ou fait un appel à ce moment-là. L’agence n’a pas pu, non plus, déterminer si le téléphone était utilisé à d'autres fins.

Selon le rapport du NTSB, le conducteur avait obtenu un manuel pour la voiture six mois plus tôt lors l’achat du véhicule, mais ne l'avait pas lu. Un vendeur d'un concessionnaire Tesla lui a même donné des instructions sur l'utilisation du pilote automatique. Le manuel du propriétaire contient de nombreux avertissements concernant la capacité de la voiture à suivre automatiquement la circulation. Le manuel indique également dans une section qu’il « ne s'agit pas d'un système d'avertissement ou d'évitement des collisions ». Et que les conducteurs ne devraient « jamais » en dépendre pour ralentir leur voiture. Malgré tout ceci, les mains du conducteur ont été seulement détectées sur le volant pendant 51 secondes au cours des dernières 13 minutes et 48 secondes qui ont précédé l’accident, selon le rapport du NTSB.


Par ailleurs, les enquêteurs ont pu établir que le véhicule a émis, pendant ce temps, des alertes incitant le conducteur à poser les mains sur le volant, y compris une alerte visuelle émise quatre fois et un avertissement sonore émis une fois. D’après le rapport, les mains du conducteur n'ont pas été détectées sur le volant pendant les 3 dernières minutes et 41 secondes avant l’incident.

Tesla a, comme d’habitude, défendu son système d'autopilotage et a déclaré avoir ajusté les intervalles de temps entre les avertissements que la voiture donne aux conducteurs dont les mains ne sont pas détectées sur le volant. Dans un communiqué envoyé par courriel, le fabricant de véhicules électriques a déclaré :

« Les propriétaires de Tesla ont parcouru des milliards de kilomètres avec le pilote automatique activé, et les données de notre rapport trimestriel sur la sécurité des véhicules indiquent que les conducteurs qui utilisent le pilote automatique demeurent plus en sécurité que ceux qui l'utilisent sans assistance ». « Alors que notre système de surveillance du pilote automatique rappelle à plusieurs reprises aux conducteurs qu'ils doivent rester vigilants et interdit l'utilisation du pilote automatique lorsque les avertissements sont ignorés », a-t-il ajouté.

La conception du système d’aide à la conduite de Tesla avait déjà été citée comme l'un des facteurs ayant contribué à un précédent accident

Selon Los Angeles Times, en 2017, le NTSB a cité la conception du pilote automatique de Tesla comme facteur contributif dans un accident mortel survenu en Floride en 2016. Dans cet accident où le chauffeur du Tesla est mort, la voiture s'est écrasée sur le côté d'un camion que ses capteurs n'ont pas détecté, alors que le pilote automatique était activé.

Robert Sumwalt, président du NTSB a déclaré à l'époque : « Le système donnait beaucoup trop de latitude au conducteur pour détourner son attention vers autre chose que la conduite ». Le rapport du NTSB, à l’époque, avait incité Tesla et d'autres fabricants à formuler des recommandations pour améliorer la sécurité des outils de conduite partiellement autonomes. Ces recommandations suggéraient à l'industrie et au gouvernement de resserrer les restrictions sur la façon dont ces systèmes d'automatisation peuvent être utilisés pour inciter les conducteurs à accorder une meilleure attention. Mais les accidents de véhicules autonomes ont continué, les propriétaires se basant plus sur la conception de l’Autopilot et les déclarations de l’entreprise que sur les recommandations.

Deux études de l'IIHS publiées en juin dernier ont mis en évidence des perceptions erronées ou des lacunes dans la compréhension que les conducteurs ont des pilotes automatiques actuels. Selon ces études, malgré les limitations des systèmes actuels, certains noms semblent trop surprenants quant à la capacité du conducteur de détourner son attention de la route. Une des études a révélé comment les noms utilisés par les fabricants pour ces systèmes peuvent envoyer les mauvais messages aux conducteurs en ce qui concerne leur degré d'attention.

Interrogés sur la sécurité de diverses activités qui ne sont pas recommandées par les constructeurs automobiles tels qu’enlever ses mains du volant, un plus grand nombre de conducteurs participants ont estimé que poser chacun de ces actes était sans conséquence avec Autopilot activé plutôt qu'avec l’un des autres systèmes d’aide à la conduite automobile (ADAS), selon les études.

Les déclarations de Tesla y sont également pour quelque chose. En effet, selon un rapport de Reuters publié en août dernier, en 2018, suite à la publication des données des essais de collision de la Tesla Model 3 par la National Highway Traffic Safety Administration, l’entreprise a déclaré que son véhicule « a été conçu pour être la voiture la plus sûre jamais construite avec la plus faible probabilité de blessure de tous les véhicules jamais testés par la NHTSA ». Déclaration que l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière a contestée à l’époque comme une interprétation erronée faite par Tesla de ses données d’évaluation.

Plusieurs autres dossiers d’incidents impliquant le pilote automatique de Tesla sont sur la table du NTSB et attendent d’être élucidés, d’après Los Angeles Times. Parmi les affaires en cours, il y a une collision mortelle qui a eu lieu en mars 2018 à Mountain View, en Californie, et une autre en mars dernier à Delray Beach, en Floride. Le Bureau de la sécurité examine également les risques des batteries lithium-ion de la voiture électrique, qui ont brûlé après plusieurs accidents, dont celui qui a tué un adolescent le 8 mai 2018 à Fort Lauderdale en Floride. Espérons que l’Autopilot survivra à ces différentes enquêtes.

Sources : Los Angeles Times

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Quel est votre avis sur le fait que la conception du pilote automatique de Tesla contribue aux accidents ?
Que se passera-t-il si le l’Autopilot est pointé du doigt dans les autres enquêtes ?

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