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Interview : Microsoft évoque ses partenariats avec Force Femmes et l'ANSA
Dans le cadre de sa politique d'aide à la réinsertion

Le , par Katleen Erna

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Interview : Microsoft évoque ses partenariats avec les associations Force Femmes et ANSA, dans le cadre de sa politique sociétale d'aide à la réinsertion

Isabelle Leung-Tack, responsable des Affaires Publiques pour Microsoft France, a accepté de répondre à nos questions, consécutivement à la publication par Ipsos d'une étude concernant la "fracture numérique" qui touche les femmes sur le marché de l'emploi.



Katleen Erna : Pouvez-vous dans un premier temps nous présenter les associations Force Femmes et ANSA, avec lesquelles vous travaillez ?
Isabelle Leung-Tack : Elles se présenteraient sans doute différemment, mais concernant leurs activités principales : Force Femmes aide des femmes de plus de 45 ans à retrouver un emploi soit par le retour à une activité salariée, soit par une création autonome ; l'Agence Nouvelle des Solidarités Actives, elle, met en place des expérimentations à vocation sociale, -dont une que nous menons avec eux- sur l'usage des nouvelles technologies pour développer l'employabilité des personnes en situation d'insertion. Leur public est plus large : femmes, hommes, jeunes, anciens, etc.

K. E. : Comment se sont mises en place ces collaborations ?
I. L-T. : Dans le cadre de la politique de responsabilité sociale de Microsoft, notre cadre d'intervention est sur le retour à l'emploi par la maîtrise des usages des TIC. Nous nous sommes rendus compte qu'il y a deux problématiques : celle de l'accès et celle de l'usage. Aujourd'hui, ¾ des offres d'emploi sont sur Internet, et en 2014 une étude démontre que 9 emplois sur 10 nécessiteront la maîtrise des nouvelles technologies. Avec ce constat, on ne veut laisser personne sur le bord du chemin et favoriser l'insertion de ces publics là.

K. E. : Microsoft a l'air de beaucoup s'investir en termes de mécénat et d'engagement sociétal, comme avec Emmaus pour l'Imagine Cup, d'autres actions sont-elles en cours ?
I. L-T. :
Sur l'action sociale de Microsoft, le partenariat le plus ancien historiquement est Emmaus, avec 25 cybers qui sont ouverts aux sans-domicile-fixe parisiens et qui leur proposent des formations aux nouvelles technologies ainsi qu'un accès à Internet. Le deuxième projet le plus important est celui avec l'ANSA, qui dure depuis trois ans déjà. Ce qui nous a poussé à mettre en place les collaborations actuelles avec Force Femmes et l'ANSA, c'est que dans les ateliers de cette dernière, qui sont ouverts à tous les publics, on s'est rendu compte que 70% des personnes les fréquentant sont des femmes. C'est pour cela qu'on s'est intéressés spécifiquement à ce public là.

K. E. : Pourquoi une telle proportion de femmes dans ces ateliers ?
I. L-T.
: En fait, les femmes qui viennent dans les ateliers de l'ANSA sont isolées, elles n'ont pas le permis de conduire. L'accès et la maîtrise des outils informatiques et Internet permettent de rompre cet isolement à plusieurs niveaux : lien social, mais aussi retour à l'emploi.
Souvent les femmes des ateliers ont arrêté de travailler, par exemple pour élever un enfant, et doivent se remettre sur le marché de l'emploi. Mais le fait qu'elles ne maîtrisent pas les ordinateurs est un handicap, surtout que cette maîtrise est une exigence de plus en plus courante dans les annonces de recrutement.

K. E. : De quelle manière les technologies peuvent aider à la réinsertion ?
I. L-T. :
De façon très directe, tout simplement parce que ¾ des offres d'emploi actuelles sont disponibles en ligne. Aussi parce que l'usage de ces techniques est de plus en plus demandé. Outre les problématiques d'accès, il y a aussi des femmes équipées qui ne savent pas utiliser l'ordinateur. Souvent les maris et les enfants savent se servir de la machine, mais pas la femme.
Chez Microsoft, 30% de nos effectifs sont des femmes. Mais ce n'est pas forcément le cas dans le secteur de l'IT.
Accès et formation aux nouvelles technologies sont la clé pour réduire les inégalités. Nous avons aussi le cas de jeunes femmes à la sortie de leurs études qui savent maîtriser ces outils mais qui n'ont pas les moyens d'en acquérir.

K. E. : Quelles solutions propose Microsoft pour répondre à cela ?
I. L-T. :
Dans nos programmes d'aide à Force Femmes et l'ANSA, on contribue financièrement à mettre en place les projets, au niveau de l'accès : en équipements ; et nous finançons également des formations qui sont offertes gratuitement par ces associations à ces publics.

K. E. : Outra cela, comment stimuler la présence des femmes dans l'IT ? Elles ne représentent que 35% des effectifs, soit un tiers.
I. L-T. :
Dans les promotions informatiques, il y a plus de garçons que de filles, c'est évident. Chez Microsoft, on est plutôt bons élèves, déjà au niveau des recrutements où nos équipes sont diversifiées, mais aussi pour permettre aux femmes de trouver leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Un exemple concret : nous favorisons le télétravail pour que ces deux vies soient conciliables. Je peux par exemple prendre une journée par semaine pour travailler à la maison, je peux également partir plus tôt de mon lieu de travail pour aller récupérer mes enfants et ensuite me reconnecter plus tard depuis mon domicile. Microsoft prend en charge ma connexion Internet.

K. E. : Vos partenariats avec l'ANSA et Force Femmes durent depuis 3 ans, quel recul cela vous a-t-il permis d'avoir ?
I. L-T. :
Avec Force Femmes, qui propose une soixantaine d'ateliers, non dissociables pour un retour à l'emploi -par exemple relooking, réalisation de CV, confiance en soi, etc. - leurs chiffres (dont l'atelier numérique n'est qu'une partie) globaux sont de 30% de retours à l'emploi des femmes suivies par l'association. Nous apportons une contribution modeste a l'encadrement qu'ils apportent.

K.E. : Un de nos lecteurs, "pmithrandir" a répondu à un précédent article sur le sujet en écrivant : "C'est bizarre dans mon entreprise c'était le contraire. Une fille avait plus de chance d'être embauchée qu'un mec parce qu'elle permettait à l'ensemble de l'équipe de mieux se comporter (rasage, tenue, langage)". Constatez-vous de telles améliorations dans l'hygiène masculine dans ce cas ?
I. L-T :
C'est intéressant ! Mais chez nous ils se lavent et se rasent pour venir au bureau, même lorsqu'il n'y a pas de femmes ! (rires)
Mais je pense que dans la vie quotidienne de l'entreprise, la mixité est très importante.

K. E. : Pour finir, y a-t-il un risque d'un jour on observe des dérives, et que la mixité devienne un critère de discrimination positive pour respecter un certain quota ?
I. L-T :
Dans notre approche, on ne promeut aucune discrimination, qu'elle soit négative ou positive. C'est une démarche globale de l'entreprise qui est de dire "on veut favoriser la diversité", alors oui si on regarde deux CV à compétences égales, une femme et un homme, on va peut être préférer la femme, mais à compétences égales uniquement. Certains craignent que la situation d'inverse, mais on en est encore loin !

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