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JetBlue, une compagnie aérienne, utilise la reconnaissance faciale au lieu des cartes d'embarquement
Et cela inquiète certains passagers

Le , par Bill Fassinou

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Il faut automatiser toutes les tâches qui peuvent l’être en vue d’augmenter la productivité et accélérer la croissance des entreprises. Cette phrase semble être le principal mot d’ordre du vingt-et-unième siècle pour les équipes des systèmes d’informations de tout type d’entreprises qu’elles soient petites ou grandes. JetBlue, une compagnie aérienne américaine, basée à Forest Hills à New York n’échappe pas à la règle. En effet, la société a adopté vers la fin de l’année dernière une technologie biométrique de reconnaissance faciale pour accélérer les processus d’embarquements. Sur son site, en novembre 2018, JetBlue a indiqué que les clients desservant des destinations internationales au départ du terminal 5 à l’aéroport international John Fitzgerald Kennedy (JFK) de New York peuvent désormais embarquer encore plus rapidement avec une porte d’auto-embarquement biométrique à double voie qui utilise la technologie de reconnaissance faciale pour vérifier les voyageurs avec une capture photo rapide.

Il poursuit en annonçant que cela est une suite à deux nombreux autres déploiements qui ont déjà fait leurs preuves dans d’autres aéroports du pays. « Le succès du programme d'embarquement biométrique de JetBlue témoigne des efforts continus de la compagnie pour créer une expérience personnelle, utile et simple. Le point d'embarquement est un domaine qui a besoin d'innovation et nous sommes convaincus que la biométrie changera l'avenir du transport aérien, alors que nous cherchons à créer un parcours plus transparent dans tout l'aéroport », a déclaré Ian Deason, vice-président directeur de l'expérience client chez JetBlue.

JetBlue n’est pas la seule compagnie aérienne du pays à s'être doté de ce genre de système biométrique. Il y a également une autre compagnie aérienne du nom de Delta Airlines qui fait usage de la technologie à l’aéroport d’Atlanta. Delta prétendrait d’ailleurs que la technologie peut vous faire économiser environ neuf minutes sur chaque embarquement. Cependant, pour certains voyageurs, la technologie semble un peu intrigante ou du moins suscite des inquiétudes à leur niveau. C’est le cas de l’écrivain américain Mackenzie Fegan qui, après avoir été soumis au protocole d’embarquement par le système d'identification biométrique, a exprimé ses inquiétudes sur sa page Twitter.


Mackenzie s’est dite troublée de la façon dont le système est arrivé à la reconnaître sans qu’aucune de ses informations biométriques ne lui ait été demandée en amont afin de les enregistrer dans le système. Sur sa page Twitter, elle a, dans un premier temps, écrit ce qui suit : « Je viens de monter à bord d'un vol de JetBlue International. Au lieu de balayer ma carte d'embarquement ou qu’ils vérifient mon identité à l’aide de mon passeport, j’ai plutôt regardé dans une caméra avant d'être autorisée sur le pont d’embarquement de JetBlue. La reconnaissance faciale a-t-elle remplacé les cartes d'embarquement, à mon insu ? Ai-je consenti à cela ? ». Des inquiétudes qui, à bien les comprendre, sont très bien fondées, surtout sur les questions du respect de la vie privée.

JetBlue, la compagnie aérienne en cause ne s’est pas fait prier pour répondre aux inquiétudes de Mackenzie en lui présentant d’abord des excuses pour le désagrément causé et lui indiquant par la suite qu’elle pouvait se soustraire à ce genre de protocole. « Vous pouvez vous retirer de cette procédure, Mackenzie. Désolé si cela vous a mis mal à l'aise ». Une chose qui pourrait être encore plus louche, c’est lorsqu’elle a essayé de savoir de quelle manière le système de JetBlue a procédé pour savoir à quoi elle ressemblait. L’entreprise a simplement répondu que les données biométriques des personnes lui ont été fournies par le gouvernement américain par l'intermédiaire des services de douane.

« Les informations sont fournies par le département de la Sécurité intérieure des États-Unis à partir des avoirs existants », a déclaré JetBlue. Dans quelle mesure une entreprise privée peut-elle disposer des données biométriques des citoyens américains détenues par le gouvernement et pourquoi ce dernier ne les a pas informés au préalable ? JetBlue a quand même continué son allocution en indiquant que l’entreprise n’avait pas un accès direct aux données et que ces dernières sont transmises de manière sécurisée à la base de données des douanes et de la protection des frontières. La protection de la vie privée des personnes n’est-elle pas en cause sur cette stratégie ?

Cela dit, une telle technologie peut causer des dégâts quand on évalue bien les risques. D’autres s’inquiètent du fait que l’État ou d’autres groupuscules se servent de cette technologie à des fins malveillantes, notamment de ségrégation. Ils s’étonnent également du fait que le gouvernement américain partage au premier venu une telle quantité de données sur ces citoyens. « Imaginez un peu que la possession de ses données dépasse le cadre des autorités douanières et des compagnies aériennes et se propage un peu plus vers les autres types d’entrepreneurs. Cela donnera lieu à un monde de choix. On saura qui vous êtes avant même que vous n’ayez le temps de vous présenter, et pire encore, vous pouvez faire l’objet de ségrégation de la part de certaines entités, etc. », ont-ils affirmé.

La technologie contribue certes à améliorer l’expérience des voyageurs et à accélérer les processus d'embarquement, mais est-ce là des avantages plus importants que ce que cela pourrait engendrer comme soucis sur la vie privée des personnes ? Comme l’ont rappelé certains scientifiques à Elon Musk cette semaine lorsqu’il a annoncé qu’un premier prototype de son interface destinée à relier le cerveau humain à l’IA pourrait bientôt voir le jour, « prenons un instant et demandons-nous si nous courrons dans la bonne direction. Tâchons-nous d’évaluer si les risquent ne sont pas plus considérables que les avantages ».

Sources : Tweet, JetBlue

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