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Universités en France : les étudiants étrangers devront payer plus cher,
Afin de relancer l'attractivité auprès des étudiants internationaux

Le , par Stan Adkens

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Le premier ministre, Edouard Philippe a annoncé, ce lundi, à l’occasion des Rencontres universitaires de la francophonie sa « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux ». Selon la nouvelle stratégie d’attractivité de Matignon, les nouveaux étudiants étrangers (hors Union européenne) devront payer, dorénavant par an, 2 770 euros pour une licence et 3 770 euros pour un master et un doctorat qui coûtent jusqu’à présent 170 euros pour la licence, 243 euros pour le master et 380 euros pour le doctorat, et qui correspondent au tarif que paient également les étudiants français.

L’objectif étant d’élever le nombre d’étudiants internationaux à 500 000 à l’horizon 2027 contre 324 000 actuellement, cependant, la stratégie annoncée par du premier ministre est contestée par les syndicats d’étudiants.

En effet, le pays d’Emmanuel Macron veut rattraper son retard. Selon Le Point, la France qui occupait, il y a seulement quelques années, la troisième place mondiale en termes de destination privilégiée pour les étudiants étrangers a perdu ce rang au profit de l’Australie et est désormais la quatrième destination mondiale et premier pays d’accueil non anglophone pour étudiants étrangers. Selon Le Point, entre 2010 et 2015, la France a connu une baisse du nombre d’étudiants internationaux dans les universités Françaises de 8 %, même s’il y a une croissance depuis 2016.


Aussi, selon France Inter, les budgets ne suivent pas l’évolution du nombre d’étudiants dans les établissements, a expliqué le secrétaire général du Snesup (syndicat national de l'enseignement supérieur), Hervé Christofol. « Le ministère n'a donné aucun euro supplémentaire aux établissements qui avaient vu croître leur nombre d'étudiants. Donc, pour accueillir à budget constant, ça veut dire qu'il faut parfois supprimer des parcours, voire des formations pour faire des économies, et regrouper des étudiants dans des amphis toujours plus importants. ». Pareilles conditions de travail des étudiants ne pouvaient donc par faire de la France la destination prisée des étudiants internationaux.

Toute fois, Edouard Philippe a affirmé ce lundi à l’occasion de la présentation de sa stratégie baptisée « Bienvenue en France » que « Nous pouvons faire beaucoup mieux ». Il s’agit pour le premier ministre d’améliorer l’accueil et les conditions de vie et de travail des étudiants étrangers en France, selon Le Point. Pour y parvenir, de nombreuses mesures ont été annoncées par monsieur le premier ministre.

Parmi les mesures annoncées, il y a l’amélioration de la politique des visas étudiants, avec des formalités simplifiées et accessibles en ligne. L’accès aux logements étudiants sera facilité et chaque étudiant étranger se verra affecté un référent pour l’accompagner dans son cursus. Pour faire la promotion des Etablissement, un label leur sera attribué en fonction de certaines conditions d'accueil mises en place.

Selon Le Point, dès 2019, un fonds d'amorçage doté de 5 millions d'euros sera mis en place pour permettre aux universités de mener les premiers projets, ensuite, un fonds de soutien de 20 millions d'euros prendra ensuite le relais.

Cependant, l’une des mesures, sinon la principale pour soutenir la stratégie du premier ministre, n’a pas été du goût des syndicats d’étudiants qui l’ont vivement critiquée. Il s’agit de l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants internationaux extraeuropéens. Ces derniers, alors que jusqu’à maintenant ont toujours payé les mêmes frais que leurs homologues français, devront désormais débourser 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, soit « un tiers du coût réel » d'un étudiant étranger pour les finances publiques.

Selon Le Point, la Fage, le principal syndicat d’étudiant a contesté la mesure. « Ce n'est pas aux étudiants de contribuer au sous-financement de l'enseignement supérieur par l'Etat ». l'Unef, un autre syndicat d’étudiants s’est lui aussi insurgé contre l’annonce de cette mesure de hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers. Selon l’Unef, cette mesure va entrainer « un renforcement de la précarité sociale et une fermeture des portes de l'enseignement supérieur français ».

Toute fois, la hausse annoncée par le premier ministre permettra d'augmenter le nombre de bourses ou d'exonérations de droits d'inscriptions, qui bénéficieront à « 15 000 étudiants dans les mois qui viennent », venant principalement de pays en développement contre 7000 aujourd'hui. Selon le ministre, c’est un « choix mesuré », a-t-il plaidé.

Matignon justifie également la mesure conflictuelle par le fait que le faible coût des frais de scolarité en France fait douter certains candidats de la qualité des enseignements. Toute fois, les tarifs annoncés sont toujours en deçà de ceux pratiquer dans la plupart des pays européens et des pays du nord de l’Amérique.

Source : Le Point, France Inter

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Avatar de Tlams
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 0:39
Même à 3 770 euros, ça sera toujours minimum 3 à 4 fois moins cher que la plupart des universités anglophone (US/UK...).
Il est bien normal de les faire participer aux coûts de leur scolarité, d'autant plus qu'un grand nombre repartira aussi-tôt les études terminés.

Bon, par contre, ça semble être un peu contre productif sur le point "L’objectif étant d’élever le nombre d’étudiants internationaux".
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 14:03
Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
Ça n'à pas de sens économique, il faudrait faire signer un contrat aux étudiants français qui veulent êtres pris en charge par l'état pour qu'ils s'engagent par exemple à travailler au moins 10 ans en France pour rembourser l'état avec leurs impôts et les retombées économiques indirectes, sinon s'il part à l'étranger ils devront rembourser la petite note, genre 50 000 euros pour les Masters et ingénieurs et 80 000 pour les doctorants, ce qui ne serait pas grand chose pour eux si ces gens la sont payés 100 0000 euros par mois (en IA par exemple les salaires sont énormes avec un peu d'expérience).
Je ne sais pas si elles le font encore, mais les écoles d'infirmiers proposaient ce genre de contrat aux étudiants. Tout le monde y gagne au final, ceux qui veulent ouvrir un cabinet privé dès le départ font l'emprunt et paient l'école, et ceux qui n'ont pas de sous mais ont l'envie et les capacités de devenir infirmier y vont gratos en échange d'un engagement de 5 ans (de mémoire) à bosser dans un hôpital public. Je trouve ça cohérent et applicable à pas mal de domaines, dont l'IT qui, même si ce n'est pas souvent dans des postes publics, est composé de métiers à forte valeur ajoutée.
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Avatar de Ecthelion2
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/11/2018 à 8:59
En même temps c'est ça de produire des BAC+5 / BAC+8 en boucle sans se soucier des besoins réels niveau métiers, il y en a forcément qui restent sur la touche. Encore plus dans la recherche où les budgets ne sont pas au top, et où tout un tas de mesures ne simplifient pas les choses (mais cela, des gens comme Neckara, auront surement plus de choses à dire dessus à mon avis).

Et encore, ils ne sont pas les plus à plaindre, si on regarde dans notre branche, au final on prend prioritairement des BAC+5 voir BAC+8 en reconversion pour faire du boulot de BAC+2 / BAC+3 et au final, ce sont eux, qui se retrouvent à pôle emploi.

Alors qu'à côté de ça, c'est toujours le même problème qu'il y a 10 / 20 ou 30 ans, on cherche toujours pleins de monde dans des métiers manuels qui nécessitent un BEP / CAP voir un BAC pro, mais bon, c'est sûr que cela vend moins de rêve (même si cela ne paie pas forcément moins, bien au contraire), et c'est moins "prestigieux".

Cela fait des années et des années qu'en France, on nous vend la poursuite d'étude comme une absolue nécessité, que c'est la seule clé de la réussite, que c'est nécessaire pour bien gagner sa vie, et tout le tralala, et on voit bien aujourd'hui où ça mène. Des tonnes de sur-diplômés sur le banc de touche, et n'importe quel boucher / plombier / chaudronnier, ou que sais-je, qui gagne plus qu'un dev de province, en faisant plusieurs années d'études en moins, tellement c'est recherché...

Faire venir plus d'étudiants étrangers, c'est bien beau, mais si il n'y a pas de budget pour financer leurs recherches (car ce n'est pas le montant de l'augmentation de leurs frais qui va palier à ça), à quoi bon ?
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Avatar de MiaowZedong
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 21/11/2018 à 11:56
Citation Envoyé par Conan Lord Voir le message
Je ne sais pas si elles le font encore, mais les écoles d'infirmiers proposaient ce genre de contrat aux étudiants. Tout le monde y gagne au final, ceux qui veulent ouvrir un cabinet privé dès le départ font l'emprunt et paient l'école, et ceux qui n'ont pas de sous mais ont l'envie et les capacités de devenir infirmier y vont gratos en échange d'un engagement de 5 ans (de mémoire) à bosser dans un hôpital public. Je trouve ça cohérent et applicable à pas mal de domaines, dont l'IT qui, même si ce n'est pas souvent dans des postes publics, est composé de métiers à forte valeur ajoutée.
Il faudrait généraliser ce principe, l'éducation payée par les impôts c'est l'idéal mais comme les gens ont une mobilité mondiale sans mondialisation de la fiscalité ou de l'éducation, il faut pouvoir faire payer ceux qui ne payeront pas l'impôt dans leur pays de formation.
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Avatar de BenoitM
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 13:15
Citation Envoyé par Mingolito Voir le message
A moins qu'il y ait des accords bilatéraux avec échanges équilibrés de nombre d'étudiants, je ne voie pas la raison de ne pas facturer la totalité du cout, donc à savoir trois fois plus que ce qui est proposé, y compris pour les européens (en cas de déséquilibre).
Va falloir reprendre vos étudiants et vos handicapées de Belgique :p

Peut-être parce que ca peut avoir un avantage de former la jeunesse même étrangère
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Avatar de pmithrandir
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 9:23
Je voit surtout la, plus qu'un financement de la fac, un moyen de choisur les étudiants qu'on prend chez nous.

Aujourd'hui, c'est vrai que le deal n'est pas respecté quand on facture 200€ un master a quelqu'un qui ne contribue pas par l'impot au système.

Mais demain, on pourra utilisé cet argent pour choisir les étudiants, selon leur nationalité par exemple en donnant des budgets aux consulats. Si on coupe le budget bourse etudiante de l'angola, on ferme la porte a ses étudiants.
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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 13:08
A moins qu'il y ait des accords bilatéraux avec échanges équilibrés de nombre d'étudiants, je ne voie pas la raison de ne pas facturer la totalité du cout, donc à savoir trois fois plus que ce qui est proposé, y compris pour les européens (en cas de déséquilibre).

Je dirais même plus, pourquoi former gratuitement des ingénieurs IA en France alors qu'on sait qu'il vont aller travailler aux USA pour êtres payés 10 fois plus ? Ca n'à pas de sens économique, il faudrait faire signer un contrat aux étudiants français qui veulent êtres pris en charge par l'état pour qu'ils s'engagent par exemple à travailler au moins 10 ans en France pour rembourser l'état avec leurs impôts et les retombées économiques indirectes, sinon s'il part à l'étranger ils devront rembourser la petite note, genre 50 000 euros pour les Masters et ingénieurs et 80 000 pour les doctorants, ce qui ne serait pas grand chose pour eux si ces gens la sont payés 100 0000 euros par mois (en IA par exemple les salaires sont énormes avec un peu d'expérience).

Les chercheurs en intelligence artificielle peuvent-ils gagner jusqu'à 1 million $ par an dans la Silicon Valley ?
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Avatar de Mat_MAT_BI
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 03/01/2019 à 10:53
Je trouve ça normal que les étudiants étrangers payent plus.
Ce n'est pas aux français de payer leurs études.
En plus, une fois les diplômes en poche, ils acceptent des salaires bas et font plein d'heures pour avoir leur titre de séjour...
De la bonne main d'œuvre corvéable et pas chère pour les SSII, usine à immigration..
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Avatar de Coeur De Roses
Membre actif https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 8:25
Citation Envoyé par Tlams Voir le message


Bon, par contre, ça semble être un peu contre productif sur le point "L’objectif étant d’élever le nombre d’étudiants internationaux".

Alors oui je pense que là clairement, en disant ça, il se fiche pas mal de nous .
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Avatar de Ecthelion2
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 20/11/2018 à 9:17
Donc pour faire venir plus de monde on augmente les prix (tiens pour changer), car il faut bien de l'argent pour gérer les budgets supplémentaires dû à la hausse du nombre d'étudiants, et comme pour la X ème année de suite, on vient de baisser le budget de l'éducation nationale, forcément les sous se font rares !

Ce qu'on aime dans ce gouvernement, c'est la cohérence de son discours et de ses actions...

Après je ne parlerais pas de la qualité de l'enseignement, n'ayant pas fait d'études à l'étranger, je n'ai pas d'éléments de comparaison, mais peut-être que cela joue également sur l'attrait des étudiants étrangers. Ainsi que le cadre de vie, l'Australie son soleil et ses plages, ça fait tout de même plus rêver que Paris (même avec Paris plages xD).
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