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iBorderCtrl : le détecteur expérimental de mensonges boosté à l'IA à la rescousse des gardes-frontières
Pour aider à filtrer les voyageurs en UE

Le , par Stéphane le calme

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Chaque année, plus de 700 millions de personnes entrent dans l’Union européenne, un nombre qui connaît une augmentation rapide. Le volume énorme de voyageurs et de véhicules exerce une pression sur les frontières extérieures, ce qui empêche de plus en plus le personnel des services frontaliers de respecter des protocoles de sécurité stricts (notamment vérifier les documents de voyage et la biométrie de chaque passager) avec un minimum de perturbations.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet IBORDERCTRL, financé par l’UE. Il s’agit ici de développer un « système de contrôle intelligent » qui va faciliter / accélérer les procédures frontalières pour les « voyageurs de bonne foi et respectueux de la loi ». En ce sens, le projet vise à créer des points de passage frontaliers terrestres plus efficaces et plus sûrs afin de faciliter le travail des gardes-frontières « pour repérer les immigrants clandestins et contribuer ainsi à la prévention du crime et du terrorisme ».

« Nous utilisons des technologies existantes et éprouvées, ainsi que des technologies innovantes, pour donner aux agents frontaliers les moyens d’accroître la précision et l’efficacité des contrôles aux frontières », a déclaré le coordinateur du projet, George Boultadakis, de European Dynamics au Luxembourg. « Le système d’IBORDERCTRL recueillera des données qui iront au-delà de la biométrie et se baseront sur des biomarqueurs de la tromperie ».

Détection intelligente du mensonge

Le système IBORDERCTRL a été mis en place afin que les voyageurs utilisent une application en ligne pour télécharger des photos de leur passeport, visa et preuve de fonds, puis utilisent une webcam pour répondre aux questions d'un garde-frontière animé par ordinateur, adaptées au sexe et à l'origine ethnique du voyageur ainsi qu’à sa la langue. L’approche unique de la « détection de la tromperie » analyse les micro-expressions des voyageurs afin de déterminer si la personne interrogée ment.


Cette étape de présélection est la première de deux étapes. Avant d’arriver à la frontière, le système informe également les voyageurs de leurs droits et de leurs procédures de voyage, ainsi que des conseils et des alertes visant à décourager les activités illégales.

La deuxième étape a lieu à la frontière actuelle. Les voyageurs qui ont été identifiés comme présentant un risque faible au cours de la phase de présélection feront l'objet d'une brève réévaluation de leurs informations d'entrée, tandis que les passagers à risque plus élevé feront l'objet d'un contrôle plus détaillé.

Les agents des services frontaliers vont alors utiliser un appareil portatif pour effectuer une contre-vérification automatique des informations, en comparant les images faciales capturées au cours de la phase de présélection aux passeports et aux photos prises à des passages frontaliers antérieurs. Une fois que les documents du voyageur ont été réévalués et que les empreintes digitales, le balayage des veines de la paume de la main et l’appariement des visages ont été effectués, le risque potentiel présenté par le voyageur sera recalculé. Alors seulement, un garde-frontière prend le relais du système automatisé.

Au début du projet IBORDERCTRL, les chercheurs ont passé beaucoup de temps à se renseigner sur le franchissement des frontières par les responsables des frontières eux-mêmes, par le biais d’interviews, d’ateliers, de visites de sites et en les observant au travail.

Un système fiable trois fois sur quatre

Bruxelles espère que les essais sur le point de commencer en Hongrie, en Grèce et en Lettonie prouveront que le système de contrôle portable intelligent aide les garde-frontières à identifier de manière fiable les voyageurs se livrant à des activités criminelles. Les essais débuteront par des tests en laboratoire visant à familiariser les gardes-frontières avec le système, suivis par des scénarios et des tests dans des conditions réelles le long des frontières.

Et il y a une bonne raison à cela : la technologie est encore au stade expérimentale. Lors des premiers tests, iBorderCtrl n’était précis qu’à 76%. L’équipe ne prévoit que l’améliorer à 85%. De plus, pour le moment, Il n'est pas encore prévu de moyen d'empêcher les personnes de franchir la frontière si elles échouent au test initial de l'IA.

Un défi croissant

« Le marché mondial de la sécurité maritime et frontalière est en pleine croissance compte tenu des menaces terroristes alarmantes et de la multiplication des attaques terroristes sur le sol de l'Union européenne, ainsi que de la crise migratoire », a déclaré Boultadakis.

En conséquence, les organisations partenaires d'IBORDERCTRL devraient bénéficier de ce marché européen de la sécurité en pleine croissance - un secteur estimé à 146 milliards USD (128 milliards EUR) en Europe d'ici 2020.

Si tout se passe bien, cela pourrait accélérer considérablement le passage des frontières en limitant les contrôles plus approfondis aux personnes qui sont les plus suspectes. Néanmoins, même si cela fonctionne, il faut rappeler que les systèmes de reconnaissance faciale peuvent montrer des limites et cibler par exemple injustement les minorités. En clair, cela pourrait prendre un certain temps avant que les files d'attente aux passages frontaliers ne soient reléguées au passé.

iBorderCtrl a coûté la modique somme de 4,5 millions d'euros. Parmi les pays participants figure le Luxembourg (qui en est le coordinateur), la Grèce, Chypre, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Espagne, la Hongrie, l'Allemagne et la Lettonie. La durée officielle du projet est de septembre 2016 à août 2019, ce qui suppose que, si les tests sont concluants dans cette période, l'Europe prévoit un déploiement plus large.

site Web de iBorderCtrl

Source : Europa

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Avatar de Bardotj
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 02/11/2018 à 12:30
Et il se passe quoi pour la personne qui tombe sur la fois ou cela ne fonctionne pas ?
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