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Les robots ne représenteraient pas une si grande menace pour l'emploi
Et c'est surtout le cas en Afrique selon un journaliste

Le , par Bill Fassinou

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L’automatisation représente-t-elle un danger pour notre civilisation ? La réponse à cette question a engendré une sorte de polarisation du monde de la Tech entre ceux qui jugent que les robots sont une menace et les autres qui jugent qu’ils n’en sont pas. Ainsi, entre Gartner qui estime que d’ici 2025, un emploi sur trois sera dérobé par un robot ou un logiciel et Elon Musk qui « prophétise » que la robotisation est une menace à l’existence même de la race humaine, on peut dire que les pessimistes sur la question sont bien représentés.

De l’autre côté, on a Mark Zuckerberg. Le CEO de Facebook répond aux propos d’Elon Musk et les qualifie d’irresponsables. Refusant de croire aux prédictions apocalyptiques de Musk, Zuckerberg explique que pour lui, la robotisation représente une source quasi intarissable de progrès pour l’humanité. Abondant dans son sens, Nico Beckert, un journaliste freelance pour le consortium de recherche économique Flassbeck Economics, explique que le niveau de menace qui est attribué aux robots est grandement exagéré.

Faisant un petit rappel sur l’histoire industrielle, le journaliste a souligné qu’au début de leur essor industriel, tous les pays aujourd’hui industrialisés exploitaient une main d’œuvre assez peu coûteuse pour construire et produire en série. Précisant que la main d’œuvre en Afrique est relativement peu coûteuse, il a déduit qu’un essor semblable à ceux des pays industrialisés d’aujourd’hui serait possible pour l’Afrique. Aussi, dit-il, il faudra que beaucoup de temps s’écoule avant que les robots soient moins chers que la main d’œuvre sur le continent.


« À l'heure actuelle, les robots sont beaucoup trop coûteux pour remplacer des milliers et des milliers de travailleurs dans les industries à forte intensité de main-d'œuvre, dont la plupart en sont au tout début du processus d'industrialisation. Les robots sont actuellement mieux utilisés dans des domaines technologiquement plus exigeants, tels que l'industrie automobile ou électronique », explique-t-il. Il ajoute même que si les prix des robots devaient drastiquement chuter, ils ne pourraient toujours pas remplacer les travailleurs en Afrique à court terme.

Énumérant les raisons pour lesquelles l’intégration à court terme des robots dans les chaînes de production africaines lui semble aussi improbable, il explique que le retard du continent en matière de débit Internet, l’alimentation électrique assez peu fiable et le coût de l'énergie électrique paradoxalement élevé représentent des blocages solides à l’emploi de cette technologie en Afrique. Et, pour lui, on ne peut pas s’attendre à ce que l’Afrique franchisse d’un coup tous les caps qui la séparent du monde industrialisé.

Le continent évoluera progressivement afin qu’à terme, des industries à forte intensité de travail puissent y être installées. Une fois donc que ces industries seront installées, le choix le plus judicieux, pour lui, serait de se servir de robots pour éliminer certaines tâches. Mais au même moment, les pays pourront utiliser l’environnement technologie favorable qu’ils ont mis en place pour développer de nouveaux produits et services, ce qui créera de nouveaux emplois.


Passant ensuite à ce qu’il considère comme la réelle menace, il explique qu’il s’agit de la concurrence mondiale. Il rappelle que dans les pays industrialisés, les robots sont moins chers que les ouvriers industriels bien payés, par opposition à l’Afrique dont le seul avantage concurrentiel est la faiblesse des salaires. Ce qui peut grandement désavantager les industries africaines, puisque selon la CNUCED (Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement), l’automatisation de la production par des robots et les économies de coûts correspondantes pourraient conduire les entreprises des pays en développement et des marchés émergents vers les pays industrialisés. Toute chose qui nuirait à la croissance des industries africaines impliquées dans les chaînes de valeur mondiales. Pour le journaliste, cette menace peut être endiguée par la manière dont les dirigeants des pays y réagissent.

Rappelons aussi qu'en France, une étude de l'Institut Sapiens a révélé que l'automatisation pourrait détruire plus de 2 millions d'emplois. Les estimations de l’Institut se sont basées sur les données de l'INSEE et de la DARES sur les cinq métiers qui ont une forte probabilité de voir leurs emplois disparaître dans les prochaines années. Les métiers retenus sont ceux qui sont à la fois directement remis en question par une technologie et qui ont vu leurs effectifs diminuer depuis 30 ans. Il s'agit de : manutentionnaires ; secrétaires bureautiques et de direction ; employés de comptabilité ; employés de la banque et de l’assurance ; et caissiers et employés de libre-service.

Les réactions des internautes ne se sont bien évidemment pas fait attendre. Pour la grande majorité, ils estiment que c’est un fait indéniable que les robots et l’intelligence artificielle sont plus susceptibles de récupérer la grande majorité des emplois humains, puisque le résultat qualitatif du travail humain peut varier grandement selon l’individu qui effectue le travail, alors que le travail d’une machine est cohérent avec celui des autres machines faisant le même travail.

Source : billet de blog

Et vous ?

Qu’en pensez-vous ?
Quelle est votre position par rapport à l’utilisation des robots dans les entreprises ?
Pensez-vous que cela créera d'autres emplois ? Comment ?

Voir aussi

L'IA et la robotique sont-elles des menaces pour l'emploi ? Gartner prédit qu'un emploi sur 3 sera pris par un robot ou un logiciel d'ici 2025

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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 18/09/2018 à 8:47
Pour résumer, le journaliste dit "les robots ne vont pas remplacer le travail humain parce qu'il y aura toujours des petits africains pour travailler moins cher", c'est cela?

Pourquoi est-ce que les "petits africains" devraient rester dans le m... et travailler à vil prix pour le gentil blanc?

Cela me fait méchamment penser aux théories de l'économie globalisée dans les années 2000: L'Occident va garder le travail à haute valeur ajoutée (le R&D, la science, le design, ...) et on laisse aux chinois les basses besognes, la Chine sera l'atelier du monde.

Dommage que les chinois ne soient pas du même avis que le gentil blanc et qu'ils nous mettent en pièce économiquement en rachetant à tour de bras nos propres entreprises avec leur valeur ajoutée et leur sous-traitants... chinois
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Avatar de sinople
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 18/09/2018 à 11:10
Pas totalement ça le message.

Il explicite bien que si les robots "arriveraient" à bosser pour moins chère que les "petits africains" alors ces derniers vont avoir des soucis vu que c'est actuellement leur principal avantage concurrentiel. D'autant plus que leur problème d'infrastructure feront que ces robots ne travailleront probablement pas sur leur sol. Après on peut discuter même si selon moi l'Afrique est "riche" par ces matières premières plus que sa main d'œuvre bon marché.

Maintenant il est vrai que dans certains programmes d'outsourcing de service, vu qu'ils ne sont pas capable de prendre la moindre initiative pour gérer un cas qui sort d'un iota des processus qui leur sont transmis (d'un autre coté c'est pas ce qu'on leur demande aussi...) une IA fera aussi bien leur job...
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Avatar de TomaDeLosTacos
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 18/09/2018 à 11:43
Je pense que le seul moyen de comprendre les changements qui vont opérer, c'est de pas parler en "nombre d'emplois", mais aller dans le détail. (Exemple : durée hebdomadaire du travail, qui peut être baissée, conditions de travail améliorées, conversions professionnelles, etc.. )
Si on arrive à faire autant de profit avec moins de monde, dans un monde idéal, la richesse devrait être redistribuée équitablement (spoiler : ça va pas trop arriver).
Il faut qu'il y aie quand même un léger avantage pour ceux qui prennent la décision d'automatiser leurs tâches, sinon personne ne va le faire. Mais il faudra redistribuer à un moment, parce que les gens risque de se rendre compte de la douille sinon !
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Avatar de tlt
Membre averti https://www.developpez.com
Le 21/09/2018 à 15:37
en tout cas, je constate fortement que le low cost du "petit africain" vole le travail de l'IA pour le moment
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Avatar de Galet
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 06/01/2019 à 18:03
Robot et AI ?
Pour estimer l'impact des robots sur nos vies, il faudrait au minimum commencer par définir ce qu'est un robot. Le problème est le même pour l'AI.
Par le passé, les révolutions technologiques ont toujours provoquées des peurs avant de provoquer des modifications dans nos modes de vie. L'avènement de l'automobile, de la téléphonie, de la télévision a engendré bon nombre de faillites...et des créations avant de se stabiliser.

Pourquoi ne pas se servir du passé pour comprendre le futur ?
Si l'on considère qu'un robot est (seulement) un système programmable, qu'une AI est (uniquement) un système accédant à une immense base de données, alors l'effet est déjà commencé et devrait donc être compris.

L'homme n'est-il pas en train de se faire dépasser par sa création ?
Le danger se place dans la perte de contrôle du robot (cf l'article sur l'armée Etasuniène développant des robots tueurs suivant leur propre initiative) par l'homme. Les cracks boursiers engendrés par l'emballement d’algorithmes sont aussi représentatifs des conséquences de cette perte de contrôle. Les exemples sont nombreux...et de plus en plus nombreux.

Coût de la main d'oeuvre ?
La mondialisation est en marche depuis quelques décennies, soutenue par des industriels qui imposent aux politiques de nous faire croire que c'est la seule solution. Les 'petits' ouvriers africains ne pourront faire concurrence aux robots qu'à la seule condition que la croissance que l'on nous vend à longueur de journée de travail soit bien basée sur la consommation, donc la production ! La seule autre solution serait que ces mêmes ouvriers deviennent aussi des consommateurs.

Espérons de tout cœur que cette 'prophétie' ne se réalise pas car la terre n'y résisterait pas....
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