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La France veut se débarrasser des logiciels US au sein de son service de renseignement
La souveraineté technologique est-elle possible d'ici 10 ans ?

Le , par Michael Guilloux

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17  0 
Comme le rapporte le quotidien Bloomberg, depuis son entrée en fonction, Emmanuel Macron essaie de mettre en place une équipe pour permettre à la France de regagner sa souveraineté technologique, mais les décennies de confiance aux États-Unis se révèlent difficiles à renverser. Si l’utilisation de technologies américaines au sein de l’État français n’est pas un secret, l'indépendance technologique de l'Hexagone est devenue une priorité absolue, surtout maintenant que Donald Trump qualifie l'Union européenne d'ennemi.

L'un des chantiers sur lesquels la France travaille en ce moment est d'abandonner l'utilisation de technologies US dans les domaines stratégiques tels que le renseignement et l'armée, entre autres. En effet, quelques semaines après la prise de fonctions d’Emmanuel Macron l’an dernier, son équipe a passé en revue les activités les plus sensibles de l’État, et le constat a créé une urgence d'avancer sur la question de la souveraineté technologique du pays. L'équipe a en effet découvert que, pour ses activités, le service de renseignement intérieur utilise des logiciels provenant de Palantir Technologies Inc., une entreprise qui travaille pour la communauté du renseignement des États-Unis, notamment pour la NSA, la CIA et le FBI, ainsi que pour différents acteurs du système de défense américain, comme les US Marines, l'US Air force et les Opérations spéciales. C'est en 2016 que Palantir a obtenu en France son contrat avec la Direction générale de la Sécurité intérieure.

La raison est qu'« aucune entreprise française n’a été en mesure de faire le travail » qui était exigé, a déclaré Laurent Nunez, nouveau directeur général de la Sécurité intérieure, en juillet, en marge d’une conférence visant à présenter un nouveau système antiterroriste. Toutefois, « nous travaillons maintenant à promouvoir une offre française ou européenne. Nous avons pour objectif de lancer un outil pour toutes les agences de renseignement. Et de nombreuses entreprises sont intervenues », a-t-il assuré.

« Nous avons l’intention de réduire notre exposition aux composants américains », a également déclaré la ministre française de la Défense Florence Parly, lors d’une conférence de presse à Paris jeudi. Le lendemain, elle devait dévoiler dans un discours à l’Agence spatiale nationale sa stratégie visant à assurer la souveraineté de la France dans l’espace.

Pour atteindre son objectif de souveraineté technologique de manière générale, la France a annoncé d'importants investissements et initiatives dans des domaines technologiques tels que l'intelligence artificielle, les nanotechnologies, entre autres. Elle a aussi lancé des initiatives pour soutenir les startups locales.


Des années pour promouvoir des champions locaux semblent commencer à porter leurs fruits, avec des entreprises comme OVH et Qwant qui se révèlent être des concurrents locaux aux géants américains du cloud et de la recherche en ligne. Dans le même objectif, l'Etat français est en train de se doter de sa propre messagerie publique chiffrée, après des préoccupations concernant des services tels que WhatsApp et Telegram. Mais les vieilles habitudes sont difficiles à abandonner surtout quand les alternatives locales ne semblent être à la hauteur qu'aux yeux de ceux qui en font la promotion.

Par exemple, pour sa transformation numérique, la SNCF a ignoré OVH et s'est tournée vers trois fournisseurs de cloud américains, à savoir Amazon, Microsoft et IBM. Cela a suscité des critiques locales étant donné que l'entreprise ferroviaire est considérée par les pouvoirs publics comme un opérateur d’importance vitale, dont la continuité de service et la sécurité d’information sont essentielles à la marche de l’ensemble de l’économie nationale. La réalité est que pour de nombreux appels d'offres relatives à des services ou solutions technologiques, les candidats les plus sérieux sont les géants américains. Tant qu'il n'y a pas des champions locaux, il sera donc utopique de parler de souveraineté technologique surtout que les habitudes jouent en faveur des entreprises américaines.

Pour Mounir Mahjoubi, la solution la plus simple serait donc de demander aux entreprises d'acheter des solutions françaises et de cesser d’utiliser celles des fournisseurs étrangers, mais cela irait à l’encontre de la mondialisation. Car les sociétés françaises vendent également à l’étranger. Imposer la préférence nationale n’est donc pas une option. L’administration de Macron doit trouver un équilibre délicat.

Source : Bloomberg

Et vous ?

Étant donné que les géants du cloud, du logiciel, entre autres technologies sont pour la plupart américains, une souveraineté technologique de la France et de l'Europe est-elle possible dans les 10 prochaines années ?
Que proposez-vous pour y arriver ? Et dans quels domaines faut-il mettre l'accent ?

Voir aussi :

France : une élue relance la question d'un OS souverain, après avoir interpellé le gouvernement au sujet de l'omniprésence des GAFAM dans le pays
La France se dote d'un Conseil pour piloter ses investissements dans les technologies de rupture et choisit l'IA comme premier défi
Le Royaume-Uni et la France signent des accords de coopération majeurs dans les domaines de la sécurité informatique, du big data et de l'IA
Mounir Mahjoubi dévoile la stratégie de cloud du gouvernement français, trois solutions pour répondre à différents niveaux de sensibilité des données
L'État français s'appuie sur le logiciel de messagerie open source Riot et le protocole Matrix, pour remplacer WhatsApp et Telegram

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Avatar de pboulanger
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 10/09/2018 à 16:11
Il serait temps... Les USA sont connus pour leur espionnage industriel (la guerre Boeing vs Airbus en a été un bon exemple)... De plus se faire interdire des vente de matériel à un pays tiers car on utilise une puce produite aux US (et que les américains ont mis leur véto) me semble aberrant... Combien de processeurs, de routeurs ou d'OS ont des backdoors pour faciliter le travail de la CIA/NSA? De même pour ceux produits par des sociétés chinoises...
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 11/09/2018 à 0:01
C'est très joli tout ca, mais dans les faits c'est pas l'armée française qui a renouvelé son contrat avec Microsoft l'année dernière?
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 28/11/2019 à 13:40
Quand Palantir a commencé, subventionnée par la CIA, il y a 15 ans, ils ne devaient pas avoir trouvé la solution immédiatement. En France, 3 ESN obscures travaillent à une solution pour la DGSI (source lesechos.fr). Palantir a pu poncer la question durant 15 ans au point d'être utilisée dans les logiciels financiers à l'heure actuelle. Le savoir-faire en la matière est américain aujourd'hui. Il faudrait voir le cahier des charges de la DGSI et ce que fait Palantir pour pouvoir travailler à une solution et faire taire les critiques.

Mais je pense que les américains ont une longueur d'avance. Voire deux. Et donc que ce ne sera pas simple de les égaler.
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 10/09/2018 à 16:37
après des préoccupations concernant des services tels que WhatsApp et Telegram. Mais les vieilles habitudes sont difficiles à abandonner surtout quand les alternatives locales ne semblent être à la hauteur qu'aux yeux de ceux qui en font la promotion.
WhatsApp recueille toutes les données du téléphone et ne se désinstalle pas complètement. Telegram, je ne m'y suis pas frotté mais il y a de fortes chances que ce soit le même souci. J'espère que l'executif comme le parlement savent se passer de ces Softs attrape-nigaud.

Quand à Palantir, ils ont 14 ans d'expérience derrière eux et le logiciel se vend aussi à la finance mondial : en 2015, année du choix pour la France de l'utiliser dans la lutte contre le terrorisme. Déjà pour en recréer un il faudrait avoir un facebook, un twitter, un Google Search, etc... et une masse de données dans le cloud. 15 ans d'avance pour les américains et quand l'urgence presse, on prend ce qu'il y a sur le marché. Etant une solution temporaire, il est effectivement grand temps de songer et d'agir pour conserver notre indépendance. Ou même tout simplement la regagner bien que des vérifications soient effectuées.

Il s'agit d'un enjeu vital dont on n'a pas pris la mesure complète au début des années 2 000 mais que les Etats-Unis ont parfaitement anticipé avant l'arrivée des smartphones et autre objets connectés. Cela s'annonce très dur comme route mais il va falloir que tout l'appareil étatique prenne conscience que le temps politique s'est accéléré avec l'émergence des réseaux sociaux.

L'urgence n'était pas hier ou avant-hier mais du temps de l'antiquité technologique. Il est plus facile de faire ce constat après qu'avant évidemment sauf qu'à la fin du siècle dernier, je songeais évidemment à l'avenir, mais pour être plus précis le bouleversement technologique. Je pourrai exprimer longtemps mon désarroi et ma déception face au peu de cas qui était fait de mon avis... le plus souvent, je dirai à une exception près. Même aujourd'hui, croire que tout reste stable, figé et sans dynamisme reste une grave erreur. Les lignes bougent enfin mais devant le fait accompli. Le monde entier a manqué de proactivité face aux américains.

edit :
@pboulanger
toutes les failles logicielles sont validées par le CERT et les agences US décident de leur résolution ou pas.

edit 2 :
@transgohan
Il s'agit de la raison pour laquelle la gendarmerie travaille sur linux
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Avatar de Metalman
Membre expert https://www.developpez.com
Le 10/09/2018 à 18:21
Pour le cas SNCF et autres "grandes entreprises historiques"... il y avait Bull (et ses prédécesseurs) à une époque qui offrait des solutions "grosses", copiées sur les américains (...ou l'inverse...), mais françaises.
Puis on a décidé que le hardware c'était has been : les américains l'ont dit, donc ça devait forcément être vrai, hein...
...donc on a abandonné le hardware, et laissé le champs libre... aux américains.
On a migré chez eux, puisqu'il n'y avait aucun autre choix, et que c'était de base très proche...

Et là, aujourd'hui, on se réveille !
OLALALA ! On a écouté les américains.
Bah oui. On a ce qu'on mérite à écouter un concurrent direct.

Vivement la distrib' linux "française" maintenue par on ne sait pas trop qui, avec des bouts de codes issus d'on ne sait pas trop d'où, tournant sur des Intel "hautement sécurisés"... comme ça on pourra faire les fiers on ne sait pas trop pourquoi.
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Avatar de Cpt Anderson
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 11/09/2018 à 9:27
Quelle blague, quel foutage de gueule, quel enfumage.... c'est scandaleux, surtout quand on sait que la France a signé un partenariat strategique avec CISCO en 2015 :
Ce partenariat ambitieux comprend des coopérations dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle aux métiers des réseaux numériques, avec un objectif de formation de 200.000 personnes en trois ans, et le financement de plusieurs chaires d’excellence.

Le partenariat s’étendra également à des collaborations académiques et industrielles dans les domaines de la cybersécurité, des réseaux intelligents et de la ville intelligente.
lien

CISCO qui a été cité dans les documents WIKILEAKS comme étant donneurs d'infos pour la NSA/CIA.
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Avatar de iclo
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 28/11/2019 à 10:18
Ca me fait un peu rire ce genre d'article parlant de protectionnisme : quand une mobilisation US a forcé l'abandon d'un contrat de défense pour le renouvellement d'avions ravitailleurs qui avait sélectionné un consortium mené par Airbus, les Français ont hurlé au scandale protectionniste.

Quand pour un besoin applicatif il s'avère qu'aucune boite française ne peut fournir de solution, je ne vois pas l'intérêt de polémiquer.
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Avatar de gros_rougeot
Membre actif https://www.developpez.com
Le 11/09/2018 à 9:05
"mais cela irait à l’encontre de la mondialisation"

Parce que les américains jouent le jeu de la mondialisation et achètent autant d'équipements étrangers que nous ?
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Avatar de L ami graine
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 11/09/2018 à 18:04
J'ai l'impression que le discours de notre ministre est d'une grande naïveté. J'espère qu'ils ne découvrent pas aujourd'hui que nos amis nous écoutent. Ça me fait penser au coup du satellite russe qui s'est approché d'un des nôtres pour écouter... C'est pas bien d'écouter aux portes !!
De tels discours ne sont pas de nature à me rassurer, bien au contraire !

On pourrait peut-être commencer par arrêter d'installer Windows et Office sur tous les postes de la défense...
Ah oui, mais le contrat vient d'être renouvelé, auprès de Microsoft Irlande si ma mémoire est bonne, comme ça on n'a même pas récupéré la TVA.
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Avatar de survivals
Membre averti https://www.developpez.com
Le 11/09/2018 à 7:40
Citation Envoyé par FreeDev83 Voir le message
Vouloir, c'est bien. Faire, c'est autre chose.

Pour commencer, il faudrait peut-être que les grands ténors de l'industrie high-tech et les entités publiques dites sensibles revoient leur politique de recrutement : ce n'est pas en enfermant une centaine de puceaux fraîchement emoulus des plus grandes écoles d'ingénieurs, grassement payés par papa, et incapables de bosser en équipe, qu'on arrivera à se poser en concurrent sérieux aux américains... Il arrive un moment où l'on doit savoir recruter en fonction de résultats passés et indubitables, pas sur des hypothèses.
T'inquiète, ils recrutent en cybersécurité, c'est juste qu'ils s'y prennent un peu tard, de même que nos services sont au courant de toutes ces pratiques d'espionnage, mais bon comme toujours c'est ceux qui prennent les décisions qui volontairement (corruption) ou non (incompétence) font de la merde.
Pourquoi aujourd'hui le discours est contre la Russie et la Chine alors que les deux plus gros pays qui nous espionnent sont Israël et les Etats-Unis ? c'est pas moi qui le dit mais nos services, et eux non pas vocations à imposer des décisions, seulement avertir et renseigner.
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