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Jan Koum, le co-fondateur de WhatsApp, annonce son départ de Facebook
Après un énième accrochage au sujet de la façon de traiter les données

Le , par Stéphane le calme

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Avec des mots simples, sans oublier la petite touche d’émotion, Jan Koum a dit adieu à Facebook … sur Facebook : « Cela fait près de dix ans que Brian et moi avons lancé WhatsApp et ce fut un voyage fantastique avec des personnes merveilleuses. Mais il est temps pour moi de passer à autre chose » a déclaré le co-fondateur de WhatsApp.

« Je pars à un moment où les gens utilisent WhatsApp de plus de façons que je n'aurais pu l'imaginer. L'équipe est plus forte que jamais et continuera à faire des choses incroyables », a-t-il continué, évoquant un besoin de faire des choses autres que la technologie comme jouer au frisbee ou entretenir sa collection de voitures. Il n’a pas manqué de rappeler que, malgré tout, il va continuer de soutenir WhatsApp (de l’extérieur).

Comme au théâtre, Mark Zuckerberg n’a pas tardé à jouer son rôle en disant combien il allait lui manquer et quelle personne merveilleuse il fait : « Jan: Ça va me manquer de travailler en étroite collaboration avec toi. Je te suis reconnaissant pour tout ce que tu avez fait pour connecter le monde et pour tout ce que tu m'as appris, y compris le cryptage et sa capacité à prendre le pouvoir des systèmes centralisés et à le remettre entre les mains des gens. Ces valeurs seront toujours au cœur de WhatsApp ».


Si les raisons de son départ semblent (volontairement ?) vague, la journaliste Elizabeth Dwoskin du Washington Post affirme que cette décision a été prise à la suite des désaccords de Koum avec « les tentatives de Facebook d'utiliser les données personnelles de [WhatsApp] et d'affaiblir son cryptage ».

Pour saisir la profondeur de ce problème, il faut se situer dans le contexte. En 2014, Jan Koum et Brian Acton vendent WhatsApp à Facebook pour plus de 19 milliards de dollars, ce qui leur permet de devenir milliardaires. Pendant la phase de négociation avec Facebook, les créateurs de WhatsApp ont eu la garantie que le principe central de WhatsApp, à savoir la protection des données des utilisateurs, serait préservé.

Jusqu’en 2016, avec le chiffrement de bout en bout, cela semblait toujours être le cas. Cependant, en mars dernier, le scandale lié à Cambridge Analytica va permettre de mettre à jour un certain nombre de manquements de Facebook concernant la façon dont le réseau social a traité les données de ses utilisateurs, notamment en permettant à des tierces parties d’avoir accès à une énorme quantité d’informations. Ces manquements vont simplement venir mettre plus d’huile sur le feu dans un problème qui prenait de plus en plus de place.

Parmi les éléments semant la discorde entre les dirigeants de Facebook et ceux de WhatsApp figure la demande de Facebook pour que davantage de données utilisateur soient jointes aux profils WhatsApp, en dépit de la promesse solennelle faite par Zuckerberg selon laquelle WhatsApp allait « rester autonome et opérer de manière indépendante ».

Il faut cependant résoudre une problématique de la plus grande importance : comment faire de l’argent avec cet énorme investissement ? Surtout que Facebook a fait sauter les 0,99 euros de frais annuels pour utiliser le service.


Faire de la publicité ciblée directement dans l’application ? Les fondateurs s’y opposent farouchement. D’ailleurs, dans un billet de blog WhatsApp en 2012, ils ont écrit que « personne ne se réveille heureux de voir plus de publicité; personne ne va se coucher en pensant aux publicités qu'ils verront demain ». Ils ont décrit la publicité en ligne comme étant « une perturbation de l'esthétique, une insulte à votre intelligence et l'interruption de votre train de pensée ».

18 mois après le rachat, la promesse de Facebook s’évapore. Il faut bien faire de cet investissement une source de revenue. Alors Facebook a poussé WhatsApp à modifier ses conditions de service pour donner au réseau social l'accès aux numéros de téléphone des utilisateurs de WhatsApp, ainsi que des analyses telles que les appareils et systèmes d'exploitation utilisés par les utilisateurs.

Dwoskin rapporte que les patrons de Facebook voulaient créer des profils spécifiques à l'utilisateur pouvant être diffusés sur Facebook et Instagram et ainsi être utilisés pour le ciblage publicitaire ou l'exploration de données Facebook. Ce à quoi les dirigeants de WhatsApp se sont opposés. Adeptes de l’information minimale partagée, ils étaient d’accord pour que les numéros de téléphone puissent être utilisés pour des suggestions d’amis sur Facebook.

Plus récemment, selon le rapport, Koum et d'autres employés de WhatsApp se sont battus contre la volonté de Facebook de rendre son nouveau produit WhatsApp For Business « plus facile d’utilisation pour les entreprises » ce qui nécessiterait apparemment d'affaiblir le cryptage de bout en bout existant de WhatsApp.


« Une partie du succès de Facebook a été de digérer ses acquisitions, de les monétiser avec succès et de les intégrer dans sa machine publicitaire », a déclaré Daniel Ives, directeur de la stratégie et responsable de la recherche technologique pour GBH Insights. Mais WhatsApp a été plus difficile en raison de la résistance de ses fondateurs, a-t-il affirmé. « C'était un choc culturel énorme ».

Jan Koum était le dernier co-fondateur de WhatsApp encore avec Facebook. Brian Acton, pour sa part, a été plus expressif dans son opposition au réseau social d’abord en quittant WhatsApp (et donc Facebook) en novembre dernier, puis en finançant la fondation Signal à hauteur de 50 millions de dollars (notons qu’il a rejoint la Signal Foundation en tant que président) en février et enfin en appelant les internautes à quitter massivement Facebook après le scandale lié à Cambridge Analytica.

Source : Washington Post, adieux de Jan Koum (Facebook)

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?
Avec la commission européenne qui lui a interdit le partage des données avec WhatsApp et l'entrée en vigueur du RGPD, Facebook s'est-il planté sur WhatsApp ?

Voir aussi :

L'application de messagerie Signal lance une fondation qui reçoit un don de l'un des cofondateurs de WhatsApp à hauteur de 50 millions de dollars
L'un des fondateurs de WhatsApp appelle à quitter Facebook, suite au scandale lié à la fuite massive de données utilisées pour un profilage

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Avatar de scandinave
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 01/05/2018 à 22:07
C'est facile de se faire le chantre des libertés après avoir empoché 19 Milliards de dollars au passage. Il se doutait bien que facebook n'allais pas investir de telles somme sans en attendre un retour sur investissement. S'il ne voulait pas que leur application devienne une gigantesque machine à récolter des données, il ne fallait pas la vendre. Il avait l'occasion de démocratiser une application réellement respectueuse de la vie privée mais on préférées sous-sous. On ne peux pas les en blâmer. Par contre, arrêtons l'hypocrisie.
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Avatar de Melaneos
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 28/09/2018 à 0:25
bienvenue dans un monde où la conscience collective a fait naître son propre Dieu : l'argent.
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 29/11/2018 à 16:50
en même temps, faire confiance à whatsapp détenue par facebook c'est optimiste.
Des amis m'ont dit "oui mais c'est sécurisé". J'ai regardé, vite fait n'étant pas cryptographe, mais selon Bruce Schneier ( https://www.schneier.com/blog/archiv...pp_securi.html ) ils peuvent changer la clé silencieusement, et d'après silent circle, ils ont les clés (https://www.silentcircle.com/product.../silent-phone/). (Par ailleurs, si on est très parano, il n'y a pas non plus de système de vérification du correspondant par empreinte.)
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