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La banque centrale de Pologne aurait payé en secret des chaînes YouTube populaires
Pour attaquer la légitimité des cryptomonnaies

Le , par Stéphane le calme

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Selon Business Insider Pologne, la Narodowy Bank Polski (ONF) a dépensé environ 91 000 zlotys (environ 21 780 euros avec le taux de change actuel) pour une campagne de marketing visant à attaquer la légitimité des cryptomonnaies. L'argent a été dépensé sur des plateformes telles que Google et Facebook, mais a également été utilisé pour payer un réseau de partenaires YouTube polonais appelé Gamellon.

Il faut noter que Gamellon compterait parmi les YouTubers de Pologne connaissant le plus de succès.

En décembre, Dubiel a publié une vidéo intitulée « STRACIŁEM WSZYSTKIE PIENIĄDZE ?! », qui peut être traduit comme étant « J'ai perdu tout mon argent?! »

Dans une vidéo satirique, Dubiel a investi tout son argent dans une fausse cryptomonnaie appelée Dubielcoin, s'est enrichi puis a vu sa valeur plonger et a finalement tout perdu. Il a accumulé plus de 500 000 vues. Voici la vidéo en question (bien entendu elle est en polonais).


Le blog technologique polonais Spider's Web rapporte que la vidéo de Dubiel a été payée par l'ONF, mais n'a pas été marquée comme étant une vidéo promotionnelle payante.

La vidéo est étiquetée sous le hashtag # uważajnakryptowaluty, qui se traduit par « Attention aux cryptomonnaies » et est associée à un site Web mis en place par l'ONF pour avertir des dangers de l'investissement dans les cryptomonnaies.

Parmi les autres vidéos YouTube qui apparaissent sous ce hashtag figure « 10 différences entre l'argent et la cryptomonnaie que vous devez savoir » par la chaîne Planeta Faktow, qui a eu plus de 510 000 vues.

Selon le site web money.pl, la banque centrale a reconnu avoir « mené une campagne sur la question des monnaies virtuelles dans les médias sociaux », dans une lettre datée du 9 février.

Une campagne qui a provoqué un tollé au sein de la communauté cryptographique. Un analyste s’est même laissé aller au point de qualifier les actions de la banque centrale de « basses et sales ».

Mati Greenspan, analyste principal de marché pour le compte de la plateforme de négociation eToro, a déclaré dans un courriel : « C'est une chose de répandre FUD (Fear, uncertainty, doubt – peur, incertitude et doute) ou parler si cela vous dérange, je peux le respecter, mais lancer une campagne de dénigrement en utilisant des influenceurs sociaux et ne pas divulguer les paiements, ce sont juste des actions basses et sales. »


Rappelons qu’en décembre dernier, la France a révélé son intention de demander à la présidence argentine du G20 d’organiser un débat à l’occasion du sommet d’avril 2018 sur la régulation du bitcoin. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a fait savoir qu'il comptait proposer à la prochaine présidence du G20 d'avoir une discussion tous ensemble sur cette question du bitcoin, sur l’évaluation des risques et sur les possibilités de régulation du bitcoin et autres monnaies cryptographiques. « C'est une proposition que portera la France à l'occasion du prochain sommet des ministres des Finances du G20. Je suis là pour garantir la sécurité aux épargnants », avait-il lancé. Outre la protection des épargnants, Bruno Le Maire a également évoqué le risque que cette cryptomonnaie serve au trafic de drogue, au financement du terrorisme ou à d’autres activités illégales ; des points qui avaient d’ailleurs déjà été relevés par l'Union européenne.

Au début de ce mois, Paris et Berlin ont officiellement demandé au G20 de se saisir du dossier des cryptomonnaies et autres actifs financiers numériques et de leur impact économique et monétaire. Dans un courrier adressé au ministre des Finances argentin, dont le pays occupe la présidence tournante du G20, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des deux pays réclament un débat sur le sujet qui pourrait, selon eux, déboucher sur des initiatives harmonisées au niveau international. Ils suggèrent également d'y associer le Fonds monétaire international (FMI) à qui serait demandée une « analyse quantitative des flux internationaux et des problèmes de stabilité financière » relatifs aux cryptomonnaies.

Les deux pays soulignent que l'émergence des actifs financiers numériques (tokens) et des technologies qui les sous-tendent peut présenter de nouvelles opportunités, mais aussi des « risques substantiels pour les investisseurs » et devenir une source de délits financiers si aucune mesure de régulation n'est prise. « Dans le long terme, des risques potentiels dans le domaine de la stabilité financière pourraient également émerger », disent-ils. Ils appellent donc le G20 à discuter dans un premier objectif de clarifier la nature de ces nouveaux instruments qui, selon eux, sont qualifiés, à tort, de « monnaies » dans les médias et sur internet. Les discussions vont également porter sur les moyens de « surveiller les implications de l'exposition croissante des acteurs de marché aux actifs financiers numériques en termes de stabilité financière et d'intégrité de marché ». Il s'agira ici également d'analyser l'impact de l'émission de cryptomonnaies, envisagée par certaines banques centrales. Leur démarche vise encore à offrir une meilleure protection aux investisseurs non professionnels en les informant des risques qu'ils encourent.

Source : BI Pologne, Spider's Web, Money PL

Et vous ?

Que pensez-vous des méthodes qu'aurait employées la banque centrale polonaise pour combattre les cryptomonnaies ?

Voir aussi :

La France et l'Allemagne appellent officiellement le G20 à se saisir du dossier des cryptomonnaies et de leur impact économique et monétaire

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