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Loi Travail : les points clés du volet « sécurisation juridique des relations de travail »
Conséquences sur l'emploi IT

Le , par Stéphane le calme

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12  0 
Après le vote favorable des députés le 13 juillet, le Sénat a voté à son tour le 27 juillet dernier en faveur du projet de réforme du projet de loi d'habilitation ouvrant la possibilité au gouvernement de réformer le Code du travail.

Quelques jours avant, le gouvernement a achevé une première phase de concertations avec les partenaires sociaux et les syndicats sur le sujet. Au programme des discussions figuraient trois mesures, notamment :
  • le plafonnement des dommages et intérêts versés aux prud'hommes. Par exemple, un salarié licencié abusivement au bout de 20 ans d'ancienneté ne toucherait pas plus de 20 mois de salaires. En contrepartie le gouvernement augmenterait de manière importante les indemnités légales. Celles versées au salarié, quel que soit le motif de son licenciement ;
  • la fusion des instances. Aujourd'hui, vous connaissez les comités d'entreprises, les CHSCT, comités d'hygiène et sécurité, et les délégués du personnel. L'idée du gouvernement, c'est de fusionner l'ensemble en une seule grande instance, pour réduire le nombre d'élus et de réunions syndicales ;
  • la question de l'inversion de la hiérarchie des normes.

Le 27 juillet s’est également achevée une autre série de négociations qui ont été entamées le 10 juillet. Cette fois-ci, il était question notamment de l'articulation de la négociation entre les branches et les entreprises et du dialogue social dans l'entreprise. Un volet sur la « sécurisation juridique des relations de travail » a également été ouvert. Ce dernier volet a suscité de vives tensions. Voici quelques points clés qui en sont ressortis.

Indemnités prud'hommes: un plafond, mais plus de minimum

Pour Laurent Berger, de la CFDT, une mesure comme le plafonnement des dommages et intérêts peut constituer « une ligne rouge ». Sa crainte est que le plafond fixé par le gouvernement soit « trop bas ». Ici, le gouvernement n’a pas donné beaucoup de détails. Néanmoins, l’ancienneté va servir de critère de base. L'hypothèse d'indemnités fixées à un mois de salaire par année d'ancienneté dans une limite de 20 mois serait envisagée.

Si le plafond est souvent cité, une autre mesure est elle aussi susceptible d'irriter les syndicats : le plancher minimal sera très bas. Pour le moment, les salariés en poste depuis plus de deux ans dans une entreprise de plus de onze salariés ont droit à six mois de salaire minimum. Le gouvernement devrait donc faire sauter cette borne. « L'idée est d'être plus offensif sur les premières années d'ancienneté », précise l'entourage de la ministre. En contrepartie, les indemnités légales versées aux salariés en cas de licenciement seraient, elles revalorisées par décret en septembre prochain, même si rien n'est précisé concernant le montant de la hausse.

Les délais de contestation d'un licenciement raccourcis

Le ministère souhaite « harmoniser les délais de recours » aux prud'hommes. Le délai est aujourd'hui d'un an pour les licenciements économiques et de deux ans pour les autres. Cette harmonisation devrait surtout être synonyme de réduction de ces délais. À l'image de ce que le Sénat a voté, jeudi 27 juillet. Les sénateurs se sont prononcés pour une réduction « de au moins de moitié » du délai de contestation sur la régularité ou la validité d'un licenciement pour motif économique.

Une fiscalité plus avantageuse en amont du contentieux

Le gouvernement veut aussi favoriser la conciliation en élaborant un régime fiscal plus avantageux pour les indemnités de rupture obtenues hors contentieux que celles accordées par les prud'hommes en cas de licenciement. « Aujourd'hui, ce régime est plus favorable au contentieux qu'en amont », détaille l'entourage de la ministre. Le gouvernement veut donc rendre l'accord plus intéressant pour le salarié d'un point de vue fiscal.

Le seuil de déclenchement d'un PSE relevé

Le gouvernement souhaite agir à différents niveaux sur la question des licenciements. Premier changement : le seuil de déclenchement d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Pour le moment, le licenciement pour motif économique de dix personnes sur 30 jours oblige l'employeur à consulter les représentants du personnel et à proposer des mesures de reclassement. Le gouvernement souhaite adapter ce seuil, notamment en tenant compte de la taille de l'entreprise même si, pour le moment, « rien n'est tranché ».

Des licenciements collectifs à la carte

Le ministère devrait également soumettre dans ses ordonnances la généralisation de plans de départs volontaires autonomes. Il s'agirait pour les entreprises qui souhaitent voir partir des volontaires, et uniquement ce profil-là, de pouvoir faire fi de la mise en place d'un plan de reclassement. Ce type de plans est déjà validé par la jurisprudence et devrait faire l'objet « d'un accord majoritaire validé par la Direction », assure le gouvernement.

Le périmètre du licenciement économique revu

Jusqu'à présent, l'ensemble des activités mondiales étaient envisagées. Le gouvernement souhaite revenir sur ce point, sans préciser si c'est le périmètre européen ou national qui serait retenu. Le texte modifié et voté par les sénateurs, jeudi 27 juillet, retient le périmètre français. Une mesure décriée qui fait craindre à certains que les groupes organisent artificiellement des déficits en France. Des garde-fous devraient être prévus, assure l'exécutif.

Source : L'Express

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https://www.developpez.com
Le 04/09/2017 à 14:26
Citation Envoyé par nefelpitto
Le principal but est de réduire l'incertitude financiere liée aux indemnités de licenciements. La France est l'un des rares pays en Europe a ne pas les plafonner. L'idée est donc de permettre aux boites francaises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" et de ne pas geler des investissements pour rien : plus d'investissements => plus d'emploi.
Il y a une grosse confusion qui est répétée un peu partout donc j'en remets une couche : ce ne sont pas les indemnités de licenciement. Les indemnités de licenciement c'est 3/5 de mois de salaire par année d'ancienneté (3/4 bientôt). C'est assez facile à budgeter.

Ce qui va être plafonné, ce sont les indemnités aux Prud'hommes pour licenciement abusif, donc suite à une plainte d'un employé pour licenciement abusif, puis un procès, puis une condamnation en défaveur de l'entreprise. Condamnation de la part d'une institution paritaire de juges employeurs et de juges salariés comme cela a été rappelés (et non une armée de juges rouges cégéto-trotskystes).
Oui je souligne beaucoup de trucs, mais c'est parce que ça m'énerve.
Contrairement à la com gouvernementale, on ne facilite donc pas du tout les licenciements, mais les licenciements illégaux. Or il y a une solution très simple pour ne pas avoir à payer ça, c'est de ne pas faire le truc illégal en question.

Un dirigeant qui aurait gelé ses investissements à cause des Prud'hommes serait un gros nul. C'est lui le problème, pas les indemnités.

Citation Envoyé par Mat.M
il en ressort que les entreprises vont recruter peu ou pas du tout ceci indépendamment de la réforme du code du Travail
C'est pas très étonnant vu qu'il n'y a rien dans la réforme qui est fait pour favoriser l'embauche.
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 05/09/2017 à 10:30
Citation Envoyé par yolle
oui bon mais faciliter les licenciements illégaux, c'est facilité les licenciement tout court, bref c'est de la sémantique tout ca.
Ah si on va par là...
Favoriser le travail au black, c'est favoriser le travail tout court (il vaut mieux un travail au black que pas de travail tout court).
Favoriser l'accès aux logements insalubres c'est favoriser l'accès au logement.
Etc.

Faut arrêter deux secondes. Le Medef reconnait que cette réforme n'aurait aucun effet sur le chômage, les dirigeants interrogés non plus. Tu peux facilement licencier une personne, c'est pas ça qui va faire que tu vas pouvoir en embaucher deux. Ou alors si, tu licencies un sénior et tu embauches deux smicards. Ca fait baisser les chiffres du chômage, ça augmente la pauvreté, exactement comme en Allemagne.
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 03/09/2017 à 11:33
Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message
Je conteste le caractere meme d'abusif qui reste fondamentalement subjectif et qui est typiquement utilisé par des individus qui pensent que la société leur doit un travail. La société me doit un environnement sur et prospere dans lequel je peux m'épanouir, via un travail ou pas. Mais elle ne me doit pas un job. Je pense que la France sera un pays beaucoup plus sain le jour ou un employé lambda, apprenant son licenciement, ne se jettera plus sur les murs en criant au meurtre. Plutot il prendra ses indemnités de licenciements en silence, levera son majeur et traversera la rue pour prendre un autre job. J'ai vécu dans des pays en plein emploi (en general autour de 4% de chomage pas 0...) ou ca se passe comme ca, meme pour des etrangers. La pression est sur les employeurs pour garder les bons éléments, pas sur les employés. Et je ne parle pas que des positions de cadres, le besoin de main d'oeuvre est partout, meme au "bistrot" du coin...
Sauf que dans ces pays, la politique de recrutement n'est pas du tout la même qu'en France... Si tu prends le cas des USA par exemple, oui tu peux perdre ta place du jour au lendemain, mais oui tu peux retrouver une place aussi du jour au lendemain, car si tu as un peu d'expérience, et/ou que tu montre que tu as la niak, on est prêt à te laisser ta chance, contrairement à la France, où il faut de plus en plus être Bac + 10000 et avoir des compétences dans 150 trucs différents n'ayant aucun liens entres eux, moins de 25 ans mais avec 15 ans d'expérience.

En France, on est déjà tellement strict sur le recrutement, que du coup oui, je trouve cela normal d'être plus exigeant sur les raisons d'un licenciement. Si il était si facile de retrouver un emploi, les gens n'aurait pas si peur de perdre le leur, tout simplement... Pour que cela fonctionne, il faut licenciement facilité ET recrutement moins exigeant. Sauf que la encore, on commence par ce qui arrange l'employeur, et pas l'employé, donc quand on vient nous dire que l'on est égoïste et que l'on ne pense pas aux chômeurs et aux gens au RSA, c'est un peu contradictoire...

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

Je relie ce point a ta remarque sur les suppressions d'emplois aidés. Apparemment ils ne permettent a quasiment personne de trouver un travail stable apres leur terme. Donc vraiment ce ne sont que des subventions/aumones-de-travail au "mieux", du clientelisme de base pour s'assurer des votes aux prochaines élections au pire... Le gouvernement va dévoiler un plan de formation de 15 milliards a ce sujet, on va voir ce qu'ils proposent.
Bah écoute, l'année dernière cela représentait du travail pour 1 millions de personnes, dont 64% n'aurait pas eu de contrat sans ces aides. Donc on est d'accord que c'est un cache misère et pas une solution pérenne, mais encore une fois, vaut-il mieux 1 millions de personnes avec des contrats qui peuvent les aider à se réinsérer sur un vrai poste (pas forcément la où ils ont eu le contrat aidé, mais en leur fournissant une expérience professionnelle supplémentaire), qu'un million de personne au RSA ?

La aussi, ce que je reproche à Macron, c'est de faire les choses à l'envers. Si il a un plan de formation qui arrive, pourquoi ne pas le mettre en place avant de supprimer ce qui existe déjà ? La on va encore mettre dans la galère plusieurs dizaines de milliers de personnes, en attendant que, on ne sait pas quand, il présente son plan de formation qui peut-être aidera mieux ces gens. Sauf que ces gens ne vivent pas demain, ils vivent aujourd'hui.

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

Parce que la France et ses plus de 6 millions de chomeurs toutes catégories confondues, ce n'est pas une armée de pauvres déja ?
Si, alors pourquoi en vouloir encore plus ?

Vous êtes en pleine contradiction, si vous les trouvez déjà nombreux, pourquoi s'extasier devant des orientations politiques qui ne vont faire qu'accentuer ce nombre ? Encore une fois, on a des exemples multiples autour de nous, je ne comprends pas que vous vouliez vous obstiner sur cette voie.

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

De maniere plus générale, je te conseille de faire attention dans tes remarques. J'ai lu plusieurs de tes commentaires : tu as souvent des accents jusqu'au-boutistes et tu es toujours dans l'émotionnel. Tu es la cible idéale des populistes. Ce qui semble malheureusement déja acté quand je lis ca

Bref si on ne vote pas comme toi, on n'a "rien compris a la vie", belle ouverture d'esprit. Je ne sais pas si tu appelles au vote FN ou FI, ce qui a peu d'importance car ce ne sont vraiment que les 2 faces d'une meme piece, mais laisse moi te dire : en politique les extremes ne sont jamais une solution.
Rien à voir avec le fait de voter comme moi ou non, vous n'avez rien compris à la vie si vous vous inquiétez du sort des plus démunis, et que vous votez pour un parti ultra libéral, peu importe le nom de ce parti (il s'agit qu'en l'occurrence, c'est En Marche et Macron, mais cela aurait pareil peu importe le parti). Tout ce qu'a fait passer ou ce qu'à prévu Macron depuis qu'il est élu, favorise plus les 1% que les plus pauvres ou les classes moyennes, donc oui je suis dans l'émotionnel, car on m'a élevé de façon à me soucier et à éprouver de l'empathie envers mon prochain, donc oui, quand des lois frappent toujours les mêmes pour favoriser des gens déjà aisés, cela me fait réagir. Car oui, on peut me traiter d'égoïste, mais au contraire, je me soucis beaucoup plus des autres que de moi-même...

Quant à savoir de qui je suis la cible, ou pour qui j'appelle à voter, désolé mais raté, mauvaise "lecture" de ta part concernant les extrêmes, je suis abstentionniste (bouuuuh il fait parti de ceux qui critique alors qu'il ne vote pas, bouuuuuuh )
14  0 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 02/09/2017 à 10:59
Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message
Le principal but est de réduire l'incertitude financiere liée aux indemnités de licenciements. La France est l'un des rares pays en Europe a ne pas les plafonner. L'idée est donc de permettre aux boites francaises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" et de ne pas geler des investissements pour rien : plus d'investissements => plus d'emploi.
Encore une fois, on parle de plafonner le licenciements abusifs seulement donc les licenciements qui n'ont pas lieu d'être...

Et encore une fois, même en réduisant cette "incertitude" financière (lol), la PME qui va virer un mec pour une raison X ou Y, si son carnet de commande n'augmente pas, au mieux, elle réembauchera une autre personne pour remplacer celle virée. Résultat sur le chômage => strictement que dalle dans le meilleur des cas, et une augmentation de celui-ci dans le pire des cas.

Permettre aux entreprises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" ? Le pire qu'elles risquent c'est couler par manque de commande, et donc dans ce cas là, cela passera par un licenciement économique prévu par la loi, et non par un licenciement abusif, donc rien à voir avec le plafonnement dont on parle.

Quant aux investisseurs étrangers, si ils n'investissent pas en France, c'est surtout car on a viré toute notre industrie pour la remplacer dans du tertiaire, ce n'est pas qu'ils ont peur d'investir, c'est surtout qu'ils n'ont plus grand chose dans quoi investir, à part dans la pierre...

Quant au fait d'aligner les pays européens sur les mêmes règles pour diminuer le chômage, il aura déjà fallu s'aligner sur les cotisations, les taxes et les salaires, plutôt que sur le plafonnement des licenciements abusifs, mais merci de nous confirmer que nous allons donc nous "aligner" sur les autres pays européens, avec son lot de CDI à 0h ou à 1€ de l'heure, pour finir comme en Allemagne ou au R-U avec moins de chômeurs sur le papier, mais une population sous le seuil de pauvreté de plus en plus grande.

Vous voulez filer du boulot aux gens ? Bah déjà faut arrêter de délocaliser, il faut arrêter de trop robotiser / automatiser sans redistribution des richesses derrière, il faut plus d'innovation, etc etc C'est bien beau de vouloir donner du travail aux gens, mais le chômage 0 c'est une utopie, cela n'arrivera jamais dans un système où il y a des moins en moins de postes pour une population active de plus en plus grande, et où un chômage élevé permet justement au patronat de tirer les salaires vers le bas...

Si vous vous souciez tant que ça du sort des gens (enfin là je m'adresse plus à LSMetag qui parlait d'égoïsme), politiquement, vous n'avez strictement rien compris à la vie, ce n'est pas Macron et son "en marche pour toujours plus de libéralisme" qu'il fallait voter... On voit justement ce que cela donne dans les pays plus libéraux que nous (Allemagne, R-U, USA,... ). -_-

Tout ce qu'à fait Macron jusqu'à maintenant, ça aide plus les gens aisés que les plus pauvres hein...
14  1 
Avatar de Vincent PETIT
Modérateur https://www.developpez.com
Le 12/09/2017 à 22:19
Etant moi même représentant du personnel avec une casquette syndicale (CFE-CGC), je vais donner mon point de vue.

Dans mon entreprise j'ai participé à des ateliers sur le dialogue social en présence de plusieurs managers de différents niveaux hiérarchiques, le tout animé par le DRH.

La démonstration de l'importance du dialogue social était mise en scène justement en faisant l'inverse.

Le DRH (et oui... vous avez bien lu, le DRH) nous a montré ce qui se passe en l'absence de code du travail, en l'absence de recours et en l'absence de défense.
Une vraie dictature de l'employeur !

Il y avait un représentant de chaque OS et quatre managers par table. Chaque table était une entreprise concurrente et nous devions réaliser des boites en papier. Le DRH venait créer des problèmes pour nous pousser à bout.
- Il nous demandait toujours d'aller de plus en plus vite jusqu'à l'impossible même en s'organisant bien.
- Il prenait nos boîtes en papiers pour les mettre à la poubelle et nous demandait de tout recommencer sous prétexte qu'il y avait des défauts.
- Il nous annonçait la suppression de prime ou de congés pour manque de rentabilité.
- Nous étions invités à négocier ou à discuter en cas de problème (installation de machine de production pour abaisser la cadence infernale, revendication, préavis de grève, ou ce qu'on voulait d'autre)

Le DRH, dans la mise en scène bien sur, a viré des managers juste parce qu'ils ont osé dire qu'ils ne suivaient plus la cadence. En cas de négociation d'une machine de production, le manager ayant osé négocier était invité à aller annoncer à ses collègues de table qu'il faudrait baisser leurs salaires en contre partie de ce privilège. Si le manager n'arrivait pas à convaincre sa tablée, c'est lui qui était viré. Le premier qui parlait de grève, à la porte. Bref tous des cas de figure comme ça.

En moins d'un quart d'heure, tout est hors de contrôle ! Un bordel pas possible dans la salle.

Ensuite on nous a expliqué que dans une entreprise pour que tout le monde s'y sente bien, il doit y avoir un équilibre entre le "pouvoir" (l'employeur) et un "contre pouvoir" (les organisations syndicales". En l'absence d'équilibre, on tend vers une sorte de dictature, d'un côté ou de l'autre.

ps : l'autre mise en scène était osé aussi, moi et les autres représentants des organisations syndicales jouions le rôle des employeurs et face à nous une armée de managers qui jouait le rôle des OS. Un comble surtout que l'objet de notre bilatérale était le licenciement d'un directeur de la direction un peu trop arrangeant avec les OS ! Le but était de nous montrer l'importance de la présence (ou le semblant de présence) d'un équilibre dans une négociation.

Les gens doivent rejeter massivement la loi travail car elle créait un fort déséquilibre en faveur de l'employeur.
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Avatar de Luckyluke34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/09/2017 à 13:44
Citation Envoyé par mister3957 Voir le message
Ma vision est peut-être un peu particulière dans la mesure où depuis 14 ans, quand un travail commençait à me gonfler jusqu'à en devenir violent psychologiquement et physiquement (les deux sont souvent liés), je partais, soit par démission avec quelque chose à côté à la clé, soit par rupture conventionnelle.
Tu as pu te permettre de faire ça parce que certaines particularités (ou toutes, je ne sais pas) s'appliquaient à toi :

  • Un secteur d'activité ou tu retrouveras toujours du boulot
  • Localisation géographique dans un bassin d'emploi dynamique
  • Volonté d'être mobile et plaisir à le faire
  • Pas de crédit à payer, d'enfants à charge (potentiellement, je n'en sais rien)
  • etc.


Il ne faut pas oublier que ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains ne peuvent tout simplement pas se permettre de changer comme tu le fais car ils ne cochent pas ces cases. Donc faciliter le mouvement pour ceux qui peuvent se permettre de bouger, oui. L'imposer aux autres avec les dégâts qu'on connait là où ça pourrait être évité, non.

Citation Envoyé par mister3957 Voir le message
J'ai vraiment le sentiment que tout ce bordel n'est qu'une simple résistance au changement, que je partage également, c'est humain, mais particulièrement prononcé en France et attisé par les syndicats et leur force marketing à toujours persuader que l'on va tous mourir dès qu'un truc bouge quelque part.
On ne peut pas mettre tous les changements sur le même plan. Le changement qui consiste à être viré par un fond vautour qui a racheté ton ancien employeur en leverage buy out et licencie 80% du personnel n'est pas vraiment le même que l'effort que te demande ton boss pour remplacer un collègue absent ou adapter tes horaires en période de rush avec compensation. Et quand le gouvernement fait sa com' sur la "peur du changement" et légifère, il ne fait absolument pas la distinction. C'est ça qui est dangereux et criminel. L'effacement d'un coup de chiffon de toute reconnaissance d'un degré d'injustice sociale et des recours qu'on peut y apporter.
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Avatar de fredinkan
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/10/2017 à 11:17
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Je te rappelle que c'est toi qui met des trucs dans ton assiette. C'est au consommateur de faire attention à ce qu'il achète et donc, ce qu'il mange.
Dans plusieurs pays, la loi se doit de protéger les "plus faibles".

Comment fais-tu pour être sur que tu n'auras pas ça quand tu vas au resto ?
Comment être sur que ton gamin n'aura pas ça à la cantine de son école ?
Comment pourras-tu t'assurer que tes parents en établissement n'en consomme pas ?

Oui le consommateur peut choisir, mais il n'est malhereusement pas toujours possible de le faire...
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/09/2017 à 11:24
@souviron je partage ton constat. Depuis quelques années, j'ai développé une explication causale à cet état de fait, et je n'en démords pas. Et l'actualité ne cesse de confirmer mon explication. Et je fais de mon mieux pour éviter le biais de confirmation.

Tu connais ma thèse, je ne vais donc pas la réitérer une nième fois. En revanche, je te propose un nouveau fait qui vient la consolider.
Je travaille actuellement dans un petit studio indépendant. Nous avons un jeu vidéo en vente sur steam qui génère déjà un peu d'argent, alors qu'il n'est pas terminé. Tout est au vert: bonnes critiques, communauté active, enthousiasme des nouveaux joueurs, etc. Mais nous avons un problème: nous manquons d'argent pour finaliser le projet. Il nous faudrait quelques centaines de milliers d'euros pour terminer. Une entreprise japonaise connue, acteur prépondérant dans le domaine (je n'ai pas le droit de citer le nom) a effectué une étude, et a estimé un ROI de plusieurs millions d'euros (je ne donne pas les chiffres précis, je n'ai pas le droit). Les américains et les asiatiques ont peur d'investir en France. Non pas pour des raisons de taxe et autres foutaises que l'on trouve dans la propagande du MEDEF, mais pour des raisons de culture. Et ils ont raison: s'imposer sur un marché étranger est délicat et risqué pour des raisons culturelles. Surtout pour un produit culturel.
Mais pour un investisseur français, il n'y a qu'à se baisser pour nous cueillir. Notre entreprise est à bout de souffle. Autrement dit, ce sont quelques millions d'euros à ramasser. Nos contacts américains nous assurent que dans un cas identique, aux USA ou au Canada, nous aurions das dizaines d'investisseurs qui se battraient pour ramasser la mise. Idem au japon.

Mais les investisseurs français, eux, ne se baissent pas pour quelques millions. Ils nous ont clairement expliqué qu'il était plus simple, plus rentable et moins risqué de mettre leurs billes dans des produits financiers plus ou moins légaux.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/10/2017 à 13:38
Citation Envoyé par ddoumeche Voir le message
En quoi est-ce un problème ?
L'éducation nationale n'a pas vocation à former les élèves à un métier, mais à leur donner un socle commun de connaissances ( français, maths, histoire, géo, sciences, apprentissage d'une seconde langue) et de leur donner les bagages suffisants pour déchiffrer, comprendre, analyser, bref réfléchir par eux-même. Tout le contraire de ce que souhaite le patronat. L'apprentissage d'un métier vient après tout ça. Soit dans les études supérieures (filières longues), soit dans des établissements spécialisés (filières courtes).

Le patronat préfère avoir de la main d'œuvre qualifiée dans un domaine, mais qui ne remette pas en cause l'ordre établit.

Pour l'instant, le patronat gagne haut la main...
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 03/08/2017 à 15:28
Citation Envoyé par lulu7 Voir le message
Quand on investit dans une entreprise il faut bien comprendre que l'on prends des risques, la masse salariale doit être une constante que l'on doit pouvoir ajuster au besoin.
On est sur le sous-forum actu/politique, OK. Mais, ça reste un forum informatique. Alors, les constantes, restent constantes, si on veut pouvoir l'ajuster, autant définir une variable...
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