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Facebook prévoit de délocaliser WhatsApp, actuellement hébergé dans le cloud public d'IBM,
Vers ses propres data centers

Le , par Christian Olivier

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Le service de messagerie de Facebook, WhatsApp, compte actuellement plus de 1 milliard 200 millions utilisateurs à travers le monde. Facebook songerait à retirer son application WhatsApp du cloud public d'IBM pour héberger son application dans ses propres centres de données. Cette migration de WhatsApp pourrait se produire à partir de la fin de cette année.

Rappelons qu’avec le Cloud public les données du client sont hébergées sur plusieurs serveurs, eux-mêmes accessibles par un nombre déterminé d’utilisateurs, et qu’il n’y a pas de limite prédéfinie sur le volume des données à échanger. C’est une solution modulable, facile à mettre en place et peu coûteuse (du moins au début).

D’après une étude du groupe Synergy Researsh sur le marché du cloud public à l’échelle internationale, IBM est classé derrière des acteurs importants du cloud tels qu'Amazon avec son Amazon Web Services (AWS) qui détient à elle seule 33 % des parts de ce marché ou la solution Microsoft Azure.


Facebook faisait de la colocation (housing) de serveur à ses débuts. Elle louait des espaces physiques dans un ou plusieurs data centers pour y installer et gérer ses propres serveurs. À partir de 2010, l’entreprise s’est lancée dans la construction de ses propres data centers et s’est énormément impliquée dans chacune des étapes de construction pour optimiser leur efficacité. Elle a, d’ailleurs, regroupé et publié une grande partie des améliorations techniques et des designs qu’elle a adoptés pour optimiser les coûts de construction de ses data centers dans son projet Open Compute. « Ils nous ont notamment permis d’économiser plus de 2 milliards USD lors de la construction de nos data centers », a déclaré un dirigeant en 2015.

Lorsque WhatsApp a débuté en 2009, ses concepteurs ont fait le choix d’héberger leur application sur les serveurs de SoftLayer, qui à cette époque, était encore une entreprise indépendante. Ce choix était dû au fait que ses concepteurs privilégiaient les installations cloud de type « bare-metal cloud », plutôt que ceux qui utilisent des machines virtuelles (VM), et SoftLayer était un fournisseur reconnu de ce type de service cloud. Le cloud « sur matériel nu » ou « bare-metal cloud » est un service cloud public qui permet à un client de louer des ressources matérielles auprès d’un prestataire de services distant. Contrairement à une installation comprenant un serveur physique sur lequel s’exécutent plusieurs VM qui entrent en compétition pour l’allocation de ressources matérielles, un bare-metal cloud est formé par des serveurs physiques dédiés. C’est généralement une bonne solution pour les applications Big Data ou les workloads à gros volumes de transactions qui sont très sensibles aux problèmes de latence.

On se souvient qu’en 2014, l’entreprise technologique Facebook avait racheté la société WhatsApp pour 19 milliards USD sans pour autant changer les serveurs sur lesquels l’application de messagerie fonctionnait. D’autres entreprises utilisant des serveurs IBM SoftLayer ou des solutions similaires ont, entre-temps, été rachetées par Facebook. Et, à chaque fois, Facebook a procédé au rapatriement des données vers ses propres data centers. De ce fait, le cas de WhatsApp peut être considéré comme une exception vu le temps que ça prend. L’une des raisons pouvant expliquer cette situation est la hiérarchisation des priorités.

En effet, lorsque Facebook rachète WhatsApp, ce dernier est déjà engagé dans une procédure de migration s’étendant sur une année entière de son application de partage de photos Instagram, acquise en 2012, des serveurs d’AWS vers ses propres centres de données. De même, après l’acquisition de WhatsApp, Facebook a séparé son application de messagerie et d’appel Messenger, la rendant indépendante de l’application principale Facebook. Mark Zuckerberg, le PDG de l’entreprise Facebook avait alors précisé qu’il ne souhaitait pas « facebooker » l’application WhatsApp (l’intégrer dans ses autres applications trop rapidement) sachant que chacune d’elles rassemble des millions d’utilisateurs.


Chez IBM, on relativise la situation. Sachant que la société WhatsApp de Facebook n’est pas un très gros consommateur des solutions cloud d’IBM (dépenses estimées à environ 2 millions USD par mois), si cette migration venait à être confirmée, ce serait une perte négligeable pour le portefeuille clients et les revenus de l’entreprise technologique IBM.

IBM ne considère pas Whatsapp comme un client majeur de son environnement cloud. Si on prend le cas d’AWS qui a obtenu les faveurs d’Airbnb et Netflix, et celui de Google qui a obtenu les faveurs de Spotify, ces deux hébergeurs ont, par exemple, signé un contrat avec l’entreprise Snap qui contrôle l’application SnapChat sur cinq ans à hauteur de 2 milliards USD pour Google et 1 milliard USD pour AWS. Comparé aux dépenses de WhatsApp chez IBM (24 millions par an), il y a encore beaucoup de marge.

IBM n’a pas détaillé les termes de son partenariat avec WhatsApp. Cependant, une étude hors de cas menée par IBM montre que WhatsApp se déploie sur plus de 700 serveurs haut de gamme répartis entre différents data centers localisés à San Jose, en Californie et à Washington.

« WhatsApp a été un excellent client d’IBM Cloud, qui a profité de notre expertise mondiale et de nos solutions pour étendre ses activités », a déclaré IBM dans un communiqué. « Nous sommes fiers du rôle joué par IBM Cloud dans leur succès. Il est tout naturel pour Facebook de rechercher des synergies dans leurs affaires. »

Source : CNBC

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