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Loi Travail 2 : l'UGICT procède à un décryptage de 8 ordonnances de Macron qui n'auraient pas été dévoilées
Quelles conséquences pour l'emploi IT ?

Le , par Stéphane le calme

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21  0 
Selon l'Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens (UGICT-CGT), le gouvernement ne dévoile pas l'ensemble du contenu qu'il souhaite modifier dans la loi régissant le travail. L'union va plus loin en estimant qu'il s'agit là d'un objectif assumé pour « ne pas courir le risque de contraintes insurmontables au stade de la rédaction des ordonnances ». Dans un exposé, l'union a décidé de faire « un décryptage détaillée de ces huit ordonnances qu'Emmanuel Macron aurait préféré ne pas dévoiler avant les législatives ».

Le renvoi à l’entreprise de la quasi-totalité des droits : la généralisation du dumping

Le temps de travail
L’UGICT-CGT assure que, concernant le travail de nuit qui y est mentionné, le projet de loi pourrait :
  • augmenter les durées maximales de travail de nuit ;
  • supprimer les contreparties obligatoires en matière de repos et de rémunération ;
  • modifier la définition du travail de nuit, qui correspond aujourd'hui au travail effectué entre 21 h et 6 h du matin. Demain, cette plage horaire pourrait être raccourcie.

Exemple : Aujourd'hui tout travail effectué au cours d'une période d'au moins 9 heures consécutives comprenant l'intervalle entre minuit et cinq heures est considéré comme du travail de nuit. Il s'agit d'une disposition d'ordre public. À défaut d'accord particulier, c'est entre 21 h et 6 h. Avec les ordonnances, cette période pourrait être raccourcie par un accord d'entreprise entre minuit et cinq heures par exemple. Par conséquent le nombre d'heures majorées pour le salarié serait plus faible.

Le télétravail est également ciblé. Alors que les syndicats viennent de forcer le patronat à signer un document prévoyant une négociation interprofessionnelle encadrant le télétravail, les ordonnances pourraient autoriser les entreprises à définir elles-mêmes l'ensemble des droits des télétravailleurs.

Le contrat de travail

Si, comme le rappelle l’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens, ce sujet n’a pas été évoqué dans la campagne électorale, ni été débattu, elle note que le projet autorise le gouvernement à modifier de fond en comble les règles légales régissant le contrat de travail en les renvoyant à l'accord d'entreprise.

Avec ses ordonnances, le gouvernement pourrait permettre par accord d'entreprise :
  • de créer de nouveaux cas de recours au CDD ;
  • de modifier ou supprimer la durée maximale d'un CDD et le nombre de renouvellements (18 mois et 3 renouvellements aujourd'hui) ;
  • ou encore de modifier le montant de l'indemnité de précarité (10 %) ;
  • ainsi que les « conditions et conséquences » de la rupture du CDI.


Plafonner les indemnités prudhommes en cas de licenciement abusif, sans aucune précision sur le montant du plafond

L’union assure que, pour la troisième fois, Emmanuel Macron essaie de faire adopter cette disposition contre l'avis de l'ensemble des organisations syndicales. Il s'agit, en cas de condamnation d'un employeur par les prudhommes pour licenciement abusif, de limiter le montant des dommages et intérêts versés au salarié. Initialement prévue dans la loi Macron de 2015, elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel. Avec quelques modifications de forme, elle a été glissée en 2016 dans la loi El Khomri, puis retirée, face à la mobilisation. Aujourd'hui, la condamnation est adaptée au préjudice subi, et le juge tient compte de l'ancienneté, la durée du chômage, la situation de famille et le nombre d'enfants à charge, l'âge, etc.

« Le projet d’habilitation ne donne aucune information sur le montant des plafonds retenus, mais on se souvient que ceux retenus l'année dernière dans la première version de la loi El khomri étaient particulièrement faibles (plafonds inférieurs aux condamnations moyennes). En outre, le gouvernement avait parlé d’instaurer des condamnations forfaitaires, indépendamment du salaire du salarié concerné, ce qui aurait particulièrement ciblé les ingés, cadres et techs, et tiré le montant des condamnations vers le bas. »


Étendre le référendum pour permettre l'adoption d'un accord contre l'avis des syndicats majoritaires. Les référendums introduits par la loi El Khomri ne pouvaient jusque là qu'être utilisés par les syndicats, l'employeur pourra désormais en déclencher

Pour généraliser les accords dérogatoires d'entreprise, il faut faciliter leur adoption. Pour cela, la loi El Khomri a proposé le référendum, permettant, quand un accord est refusé par les syndicats majoritaires, de le faire adopter par référendum auprès des salariés. « Le 1er référendum organisé a confirmé les craintes de la CGT. Initié à RTE, le référendum visait à faire adopter un recul des droits des agents de maintenance sur leurs astreintes et du travail le soir et le WE... en demandant leur avis à l'ensemble des salariés, dont la moitié (et notamment les ingés, cadres et techs) n'était pas concernée ».

Le gouvernement voudrait donc étendre le recours aux référendums. Jusque là réservé aux syndicats, il pourrait maintenant être lancé à l'initiative et dans les conditions décidées par l'employeur.

Redéfinir le rôle de l'accord de branche et réduire leur nombre

L’union rappelle que, grâce à la mobilisation contre la loi El Khomri, il a pu être obtenu que la loi précise qu’il y a six sujets sur lesquels l’accord de branche prime forcément sur l’accord d’entreprise :
  • les salaires ;
  • les classifications ;
  • l’égalité professionnelle ;
  • la pénibilité ;
  • la formation professionnelle ;
  • la prévoyance.

Et de noter que « réformer cette disposition par ordonnance a probablement pour objectif de supprimer tout ou partie de ces six domaines »



La « simplification » des institutions représentatives du personnel et la fusion entre délégué du personnel, CHSCT et comité d'entreprise dans une instance unique. Le projet va plus loin que prévu et prévoit à titre expérimental de fusionner aussi le Délégué Syndical

L’union note qu’alors que la réforme de 2015 (loi Rebsamen) commence à peine à s'appliquer, le gouvernement remet le couvert pour réformer les instances de l'entreprise. L'objectif: fusionner le Comité d'Entreprise, le CHSCT et le Délégué du personnel dans une instance unique. Pourtant, plusieurs possibilités ont été introduites en 2015, et notamment :
  • pour les entreprises de moins de 300, l'employeur peut mettre en place une délégation unique du personnel regroupant CE et DP ;
  • dans les entreprises de plus de 300, par accord d'entreprise, l'employeur peut créer une instance unique ;
  • le gouvernement veut aller encore plus loin (sans évaluation des réformes précédentes), ce qui pose plusieurs problèmes ;
  • la remise en cause du rôle du CHSCT, qui, aujourd'hui, a une personnalité juridique qui lui permet d'aller en justice, de faire des enquêtes ou diligenter des expertises (par exemple sur les risques psychosociaux, les violences sexuelles…) C’est ce qui a permis de faire annuler un plan social à la FNAC, du fait des risques psychosociaux qu’il faisait courir aux salariés qui auraient vu leur charge de travail exploser ;
  • le risque que les missions du CHSCT soient financées sur le budget du CE, amputant d'autant les moyens pour organiser une offre de culture et de loisir, la restauration... en particulier, le CHSCT peut demander des expertises sur la santé et la sécurité, financées par l'employeur. Le Medef cherche depuis longtemps, à limiter le nombre d'expertises à les faire payer par le CE ;
  • la baisse du nombre d'élus, et la suppression des instances de proximité, les DP et les CHSCT.


Renforcer les moyens du dialogue social avec des moyens en formation et en temps supplémentaire, et l'introduction d'une forme de chèque syndical

Pour l’union, il s’agit probablement d’une contrepartie destinée à faire avaler la pilule de tous les reculs précédents, mais le compte n’y est absolument pas. Le projet prévoit :
une forme de chèque syndical, avec la possibilité par le salarié d’apport des ressources financées par l’employeur au syndicat de son choix, sur le modèle de ce qui existe à Axa ;
un renforcement de la formation des élus, et des mesures (non précisées), pour reconnaître celui-ci dans les carrières et lutter contre la discrimination syndicale. La CGT porte de nombreuses propositions sur le sujet, rendues publiques à l’occasion de l’action de groupe contre les discriminations syndicales à Safran. Pas de réponse là-dessus pour l’instant…

Renforcer le pouvoir de Conseils d'Administration et « inciter » à une meilleure représentation des salariés dans les CA

« Au lieu de généraliser les administrateurs salariés, d'augmenter leur nombre et leurs prérogatives pour se rapprocher des pays d'Europe du Nord, on se limite à des mesures "incitatives". Sachant que le patronat refuse obstinément de partager les orientations et décisions stratégiques, une simple incitation ne permettra pas d'aller bien loin. »

Réformer l'assurance chômage

Le gouvernement s’était engagé auprès des syndicats que la réforme de l’assurance chômage ne se ferait pas par ordonnance, visiblement les arbitrages ne sont pas si clairs. Les éléments annoncés sur l’assurance chômage et la formation professionnelle sont les suivants :
l’ouverture du système aux indépendants et aux salariés après une démission, le renforcement du contrôle des chômeurs ;
la gestion tripartite du système (actuellement géré uniquement par les syndicats et le patronat) au prétexte que la dette du régime est actuellement garantie par l’État ;
une réforme de son financement, avec suppression des cotisations chômage qui seraient remplacées par la CSG ;
l’utilisation des fonds de la formation professionnelle pour financer la formation des demandeurs d’emploi, la fin du paritarisme de sa gestion.

Source : UGICT-CGT

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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 04/09/2017 à 14:26
Citation Envoyé par nefelpitto
Le principal but est de réduire l'incertitude financiere liée aux indemnités de licenciements. La France est l'un des rares pays en Europe a ne pas les plafonner. L'idée est donc de permettre aux boites francaises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" et de ne pas geler des investissements pour rien : plus d'investissements => plus d'emploi.
Il y a une grosse confusion qui est répétée un peu partout donc j'en remets une couche : ce ne sont pas les indemnités de licenciement. Les indemnités de licenciement c'est 3/5 de mois de salaire par année d'ancienneté (3/4 bientôt). C'est assez facile à budgeter.

Ce qui va être plafonné, ce sont les indemnités aux Prud'hommes pour licenciement abusif, donc suite à une plainte d'un employé pour licenciement abusif, puis un procès, puis une condamnation en défaveur de l'entreprise. Condamnation de la part d'une institution paritaire de juges employeurs et de juges salariés comme cela a été rappelés (et non une armée de juges rouges cégéto-trotskystes).
Oui je souligne beaucoup de trucs, mais c'est parce que ça m'énerve.
Contrairement à la com gouvernementale, on ne facilite donc pas du tout les licenciements, mais les licenciements illégaux. Or il y a une solution très simple pour ne pas avoir à payer ça, c'est de ne pas faire le truc illégal en question.

Un dirigeant qui aurait gelé ses investissements à cause des Prud'hommes serait un gros nul. C'est lui le problème, pas les indemnités.

Citation Envoyé par Mat.M
il en ressort que les entreprises vont recruter peu ou pas du tout ceci indépendamment de la réforme du code du Travail
C'est pas très étonnant vu qu'il n'y a rien dans la réforme qui est fait pour favoriser l'embauche.
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Avatar de TallyHo
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/06/2017 à 1:57
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message

Qu'en pensez-vous ?
Que le patrimoine des 500 premières fortunes françaises a été multiplié par 7 en 20 ans, que le chômage augmente et que la fraude fiscale est énorme... A priori, la théorie du ruissellement s'est fait la malle...

A part ça, c'est de la faute des sans-dent qui veulent garder leurs acquis (où va t'on ?). Il faut aller très très très vite avec les ordonnances pour les mettre au pas, pour réformer le code du travail, inverser la hiérarchies des normes, que chacun soit l'entrepreneur de soi-même (non je n'ai pas dit ubérisation !) et faciliter encore plus la circulation des capitaux.

Votre sacrifice ne sera pas vain... Explosons le record : patrimoine multiplié par 10 en 5 ans ! Chiche ?
16  1 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 05/09/2017 à 10:30
Citation Envoyé par yolle
oui bon mais faciliter les licenciements illégaux, c'est facilité les licenciement tout court, bref c'est de la sémantique tout ca.
Ah si on va par là...
Favoriser le travail au black, c'est favoriser le travail tout court (il vaut mieux un travail au black que pas de travail tout court).
Favoriser l'accès aux logements insalubres c'est favoriser l'accès au logement.
Etc.

Faut arrêter deux secondes. Le Medef reconnait que cette réforme n'aurait aucun effet sur le chômage, les dirigeants interrogés non plus. Tu peux facilement licencier une personne, c'est pas ça qui va faire que tu vas pouvoir en embaucher deux. Ou alors si, tu licencies un sénior et tu embauches deux smicards. Ca fait baisser les chiffres du chômage, ça augmente la pauvreté, exactement comme en Allemagne.
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Avatar de DevTroglodyte
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/06/2017 à 9:04
Citation Envoyé par JackNapier Voir le message
J'ai un peu le même ressenti.. mais je vais me faire lyncher pour l'avoir précisé.
Il fallait bien que quelqu'un vienne en renfort de l'ami nefelpitto à qui on répond que les marmottes sont magiques.
En même temps, croire que le fait de pouvoir licencier plus facilement va faire baisser le chômage, c'est un peu croire aux marmottes magiques : les employeurs n'auront strictement AUCUN intérêt à recruter s'ils n'en ont pas besoin, et pour ça, faut des commandes. Et c'est pas en virant des gens que ça risque d'arriver. Par contre ça va permettre de verser plus de dividendes, vu que la variable d'ajustement (nous, salariés) va être encore plus variable.
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 03/09/2017 à 11:33
Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message
Je conteste le caractere meme d'abusif qui reste fondamentalement subjectif et qui est typiquement utilisé par des individus qui pensent que la société leur doit un travail. La société me doit un environnement sur et prospere dans lequel je peux m'épanouir, via un travail ou pas. Mais elle ne me doit pas un job. Je pense que la France sera un pays beaucoup plus sain le jour ou un employé lambda, apprenant son licenciement, ne se jettera plus sur les murs en criant au meurtre. Plutot il prendra ses indemnités de licenciements en silence, levera son majeur et traversera la rue pour prendre un autre job. J'ai vécu dans des pays en plein emploi (en general autour de 4% de chomage pas 0...) ou ca se passe comme ca, meme pour des etrangers. La pression est sur les employeurs pour garder les bons éléments, pas sur les employés. Et je ne parle pas que des positions de cadres, le besoin de main d'oeuvre est partout, meme au "bistrot" du coin...
Sauf que dans ces pays, la politique de recrutement n'est pas du tout la même qu'en France... Si tu prends le cas des USA par exemple, oui tu peux perdre ta place du jour au lendemain, mais oui tu peux retrouver une place aussi du jour au lendemain, car si tu as un peu d'expérience, et/ou que tu montre que tu as la niak, on est prêt à te laisser ta chance, contrairement à la France, où il faut de plus en plus être Bac + 10000 et avoir des compétences dans 150 trucs différents n'ayant aucun liens entres eux, moins de 25 ans mais avec 15 ans d'expérience.

En France, on est déjà tellement strict sur le recrutement, que du coup oui, je trouve cela normal d'être plus exigeant sur les raisons d'un licenciement. Si il était si facile de retrouver un emploi, les gens n'aurait pas si peur de perdre le leur, tout simplement... Pour que cela fonctionne, il faut licenciement facilité ET recrutement moins exigeant. Sauf que la encore, on commence par ce qui arrange l'employeur, et pas l'employé, donc quand on vient nous dire que l'on est égoïste et que l'on ne pense pas aux chômeurs et aux gens au RSA, c'est un peu contradictoire...

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

Je relie ce point a ta remarque sur les suppressions d'emplois aidés. Apparemment ils ne permettent a quasiment personne de trouver un travail stable apres leur terme. Donc vraiment ce ne sont que des subventions/aumones-de-travail au "mieux", du clientelisme de base pour s'assurer des votes aux prochaines élections au pire... Le gouvernement va dévoiler un plan de formation de 15 milliards a ce sujet, on va voir ce qu'ils proposent.
Bah écoute, l'année dernière cela représentait du travail pour 1 millions de personnes, dont 64% n'aurait pas eu de contrat sans ces aides. Donc on est d'accord que c'est un cache misère et pas une solution pérenne, mais encore une fois, vaut-il mieux 1 millions de personnes avec des contrats qui peuvent les aider à se réinsérer sur un vrai poste (pas forcément la où ils ont eu le contrat aidé, mais en leur fournissant une expérience professionnelle supplémentaire), qu'un million de personne au RSA ?

La aussi, ce que je reproche à Macron, c'est de faire les choses à l'envers. Si il a un plan de formation qui arrive, pourquoi ne pas le mettre en place avant de supprimer ce qui existe déjà ? La on va encore mettre dans la galère plusieurs dizaines de milliers de personnes, en attendant que, on ne sait pas quand, il présente son plan de formation qui peut-être aidera mieux ces gens. Sauf que ces gens ne vivent pas demain, ils vivent aujourd'hui.

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

Parce que la France et ses plus de 6 millions de chomeurs toutes catégories confondues, ce n'est pas une armée de pauvres déja ?
Si, alors pourquoi en vouloir encore plus ?

Vous êtes en pleine contradiction, si vous les trouvez déjà nombreux, pourquoi s'extasier devant des orientations politiques qui ne vont faire qu'accentuer ce nombre ? Encore une fois, on a des exemples multiples autour de nous, je ne comprends pas que vous vouliez vous obstiner sur cette voie.

Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message

De maniere plus générale, je te conseille de faire attention dans tes remarques. J'ai lu plusieurs de tes commentaires : tu as souvent des accents jusqu'au-boutistes et tu es toujours dans l'émotionnel. Tu es la cible idéale des populistes. Ce qui semble malheureusement déja acté quand je lis ca

Bref si on ne vote pas comme toi, on n'a "rien compris a la vie", belle ouverture d'esprit. Je ne sais pas si tu appelles au vote FN ou FI, ce qui a peu d'importance car ce ne sont vraiment que les 2 faces d'une meme piece, mais laisse moi te dire : en politique les extremes ne sont jamais une solution.
Rien à voir avec le fait de voter comme moi ou non, vous n'avez rien compris à la vie si vous vous inquiétez du sort des plus démunis, et que vous votez pour un parti ultra libéral, peu importe le nom de ce parti (il s'agit qu'en l'occurrence, c'est En Marche et Macron, mais cela aurait pareil peu importe le parti). Tout ce qu'a fait passer ou ce qu'à prévu Macron depuis qu'il est élu, favorise plus les 1% que les plus pauvres ou les classes moyennes, donc oui je suis dans l'émotionnel, car on m'a élevé de façon à me soucier et à éprouver de l'empathie envers mon prochain, donc oui, quand des lois frappent toujours les mêmes pour favoriser des gens déjà aisés, cela me fait réagir. Car oui, on peut me traiter d'égoïste, mais au contraire, je me soucis beaucoup plus des autres que de moi-même...

Quant à savoir de qui je suis la cible, ou pour qui j'appelle à voter, désolé mais raté, mauvaise "lecture" de ta part concernant les extrêmes, je suis abstentionniste (bouuuuh il fait parti de ceux qui critique alors qu'il ne vote pas, bouuuuuuh )
14  0 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 02/09/2017 à 10:59
Citation Envoyé par nefelpitto Voir le message
Le principal but est de réduire l'incertitude financiere liée aux indemnités de licenciements. La France est l'un des rares pays en Europe a ne pas les plafonner. L'idée est donc de permettre aux boites francaises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" et de ne pas geler des investissements pour rien : plus d'investissements => plus d'emploi.
Encore une fois, on parle de plafonner le licenciements abusifs seulement donc les licenciements qui n'ont pas lieu d'être...

Et encore une fois, même en réduisant cette "incertitude" financière (lol), la PME qui va virer un mec pour une raison X ou Y, si son carnet de commande n'augmente pas, au mieux, elle réembauchera une autre personne pour remplacer celle virée. Résultat sur le chômage => strictement que dalle dans le meilleur des cas, et une augmentation de celui-ci dans le pire des cas.

Permettre aux entreprises d'anticiper ce qu'elles risquent "au pire" ? Le pire qu'elles risquent c'est couler par manque de commande, et donc dans ce cas là, cela passera par un licenciement économique prévu par la loi, et non par un licenciement abusif, donc rien à voir avec le plafonnement dont on parle.

Quant aux investisseurs étrangers, si ils n'investissent pas en France, c'est surtout car on a viré toute notre industrie pour la remplacer dans du tertiaire, ce n'est pas qu'ils ont peur d'investir, c'est surtout qu'ils n'ont plus grand chose dans quoi investir, à part dans la pierre...

Quant au fait d'aligner les pays européens sur les mêmes règles pour diminuer le chômage, il aura déjà fallu s'aligner sur les cotisations, les taxes et les salaires, plutôt que sur le plafonnement des licenciements abusifs, mais merci de nous confirmer que nous allons donc nous "aligner" sur les autres pays européens, avec son lot de CDI à 0h ou à 1€ de l'heure, pour finir comme en Allemagne ou au R-U avec moins de chômeurs sur le papier, mais une population sous le seuil de pauvreté de plus en plus grande.

Vous voulez filer du boulot aux gens ? Bah déjà faut arrêter de délocaliser, il faut arrêter de trop robotiser / automatiser sans redistribution des richesses derrière, il faut plus d'innovation, etc etc C'est bien beau de vouloir donner du travail aux gens, mais le chômage 0 c'est une utopie, cela n'arrivera jamais dans un système où il y a des moins en moins de postes pour une population active de plus en plus grande, et où un chômage élevé permet justement au patronat de tirer les salaires vers le bas...

Si vous vous souciez tant que ça du sort des gens (enfin là je m'adresse plus à LSMetag qui parlait d'égoïsme), politiquement, vous n'avez strictement rien compris à la vie, ce n'est pas Macron et son "en marche pour toujours plus de libéralisme" qu'il fallait voter... On voit justement ce que cela donne dans les pays plus libéraux que nous (Allemagne, R-U, USA,... ). -_-

Tout ce qu'à fait Macron jusqu'à maintenant, ça aide plus les gens aisés que les plus pauvres hein...
14  1 
Avatar de Vincent PETIT
Modérateur https://www.developpez.com
Le 12/09/2017 à 22:19
Etant moi même représentant du personnel avec une casquette syndicale (CFE-CGC), je vais donner mon point de vue.

Dans mon entreprise j'ai participé à des ateliers sur le dialogue social en présence de plusieurs managers de différents niveaux hiérarchiques, le tout animé par le DRH.

La démonstration de l'importance du dialogue social était mise en scène justement en faisant l'inverse.

Le DRH (et oui... vous avez bien lu, le DRH) nous a montré ce qui se passe en l'absence de code du travail, en l'absence de recours et en l'absence de défense.
Une vraie dictature de l'employeur !

Il y avait un représentant de chaque OS et quatre managers par table. Chaque table était une entreprise concurrente et nous devions réaliser des boites en papier. Le DRH venait créer des problèmes pour nous pousser à bout.
- Il nous demandait toujours d'aller de plus en plus vite jusqu'à l'impossible même en s'organisant bien.
- Il prenait nos boîtes en papiers pour les mettre à la poubelle et nous demandait de tout recommencer sous prétexte qu'il y avait des défauts.
- Il nous annonçait la suppression de prime ou de congés pour manque de rentabilité.
- Nous étions invités à négocier ou à discuter en cas de problème (installation de machine de production pour abaisser la cadence infernale, revendication, préavis de grève, ou ce qu'on voulait d'autre)

Le DRH, dans la mise en scène bien sur, a viré des managers juste parce qu'ils ont osé dire qu'ils ne suivaient plus la cadence. En cas de négociation d'une machine de production, le manager ayant osé négocier était invité à aller annoncer à ses collègues de table qu'il faudrait baisser leurs salaires en contre partie de ce privilège. Si le manager n'arrivait pas à convaincre sa tablée, c'est lui qui était viré. Le premier qui parlait de grève, à la porte. Bref tous des cas de figure comme ça.

En moins d'un quart d'heure, tout est hors de contrôle ! Un bordel pas possible dans la salle.

Ensuite on nous a expliqué que dans une entreprise pour que tout le monde s'y sente bien, il doit y avoir un équilibre entre le "pouvoir" (l'employeur) et un "contre pouvoir" (les organisations syndicales". En l'absence d'équilibre, on tend vers une sorte de dictature, d'un côté ou de l'autre.

ps : l'autre mise en scène était osé aussi, moi et les autres représentants des organisations syndicales jouions le rôle des employeurs et face à nous une armée de managers qui jouait le rôle des OS. Un comble surtout que l'objet de notre bilatérale était le licenciement d'un directeur de la direction un peu trop arrangeant avec les OS ! Le but était de nous montrer l'importance de la présence (ou le semblant de présence) d'un équilibre dans une négociation.

Les gens doivent rejeter massivement la loi travail car elle créait un fort déséquilibre en faveur de l'employeur.
13  0 
Avatar de Luckyluke34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/09/2017 à 13:44
Citation Envoyé par mister3957 Voir le message
Ma vision est peut-être un peu particulière dans la mesure où depuis 14 ans, quand un travail commençait à me gonfler jusqu'à en devenir violent psychologiquement et physiquement (les deux sont souvent liés), je partais, soit par démission avec quelque chose à côté à la clé, soit par rupture conventionnelle.
Tu as pu te permettre de faire ça parce que certaines particularités (ou toutes, je ne sais pas) s'appliquaient à toi :

  • Un secteur d'activité ou tu retrouveras toujours du boulot
  • Localisation géographique dans un bassin d'emploi dynamique
  • Volonté d'être mobile et plaisir à le faire
  • Pas de crédit à payer, d'enfants à charge (potentiellement, je n'en sais rien)
  • etc.


Il ne faut pas oublier que ce n'est pas le cas de tout le monde. Certains ne peuvent tout simplement pas se permettre de changer comme tu le fais car ils ne cochent pas ces cases. Donc faciliter le mouvement pour ceux qui peuvent se permettre de bouger, oui. L'imposer aux autres avec les dégâts qu'on connait là où ça pourrait être évité, non.

Citation Envoyé par mister3957 Voir le message
J'ai vraiment le sentiment que tout ce bordel n'est qu'une simple résistance au changement, que je partage également, c'est humain, mais particulièrement prononcé en France et attisé par les syndicats et leur force marketing à toujours persuader que l'on va tous mourir dès qu'un truc bouge quelque part.
On ne peut pas mettre tous les changements sur le même plan. Le changement qui consiste à être viré par un fond vautour qui a racheté ton ancien employeur en leverage buy out et licencie 80% du personnel n'est pas vraiment le même que l'effort que te demande ton boss pour remplacer un collègue absent ou adapter tes horaires en période de rush avec compensation. Et quand le gouvernement fait sa com' sur la "peur du changement" et légifère, il ne fait absolument pas la distinction. C'est ça qui est dangereux et criminel. L'effacement d'un coup de chiffon de toute reconnaissance d'un degré d'injustice sociale et des recours qu'on peut y apporter.
12  0 
Avatar de fredinkan
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/10/2017 à 11:17
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Je te rappelle que c'est toi qui met des trucs dans ton assiette. C'est au consommateur de faire attention à ce qu'il achète et donc, ce qu'il mange.
Dans plusieurs pays, la loi se doit de protéger les "plus faibles".

Comment fais-tu pour être sur que tu n'auras pas ça quand tu vas au resto ?
Comment être sur que ton gamin n'aura pas ça à la cantine de son école ?
Comment pourras-tu t'assurer que tes parents en établissement n'en consomme pas ?

Oui le consommateur peut choisir, mais il n'est malhereusement pas toujours possible de le faire...
12  0 
Avatar de joublie
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 24/07/2017 à 2:24
Ah, augmenter le seuil des indemnités légales de licenciement, la méthode est bien connue. Le gouvernement tente de faire passer une régression sociale en diminuant légèrement l'impact de la régression initialement annoncée. Ouf, on a eu chaud !

Jusqu'à présent c'est la totalité du préjudice (jusqu'à la date de l'audience en bureau de jugement au conseil de prud'hommes) qui devait être indemnisé, sans plafond, disposition conforme aux règles du Bureau international du travail. Demain le préjudice sera forfaitaire, et tant pis pour la réalité des dommages causés aux licenciés.

Face à l'argument débile et cynique " de l'injustice " des montants supposés très différents accordés par les conseils de prud'hommes, comme le disait Emmanuel Macron alors qu'il était candidat, rappelons que les indemnités accordés aux gens licenciés sont calculées sur la base des preuves des préjudices réels apportées par ces personnes. Les conseillers prud'hommaux vérifient ces preuves et refont les calculs.

D'autre part, un juge (dans toute juridiction française) n'a pas le droit de dépasser le montant des prétentions demandées par les parties. Par exemple, si une partie calcule un préjudice total de 8529 €, un jugement qui accorderait 8600 € serait purement et simplement illégal (cf. Cour de cassation). Par conséquent, s'il existe des différences d'indemnisation entre salariés aux prud'hommes, l'injustice ne peut-être que dans une sous-évaluation de l'indemnité accordée par le juge prud'homal. Certains conseils sont plus sévères que d'autres et là est l'injustice : c'est à celle-là qu'il faudrait s'attaquer (idem pour les peines prononcées par les autres juridications, notamment au tribunal correctionnel, etc., bref : uniformiser !).

De plus, il est certains que la plupart des salariés licenciés ne contestent pas leur licenciement, y compris pour motif économique (de l'ordre de 3 à 5 % pour ce motif). La complexité des procédures, l'impossibilité en pratique, concrètement, d'avoir des éléments de preuve détenus par l'employeur (il donne ce qui l'arrange), la difficulté parfois d'avoir des attestations d'anciens collègues, etc., tout cela fait que beaucoup de monde tourne la page sans la moindre procédure judiciaire. Dans cette perspective, augmenter le plafond - plafond qui reste une régression - ne servira pas à grand-chose pour énormément de salariés virés puisqu'ils n'en verront jamais la couleur.

Où est passée la mythologie de l'entrepreneur " aimant le risque " ? C'est encore ce que certains libéraux ont trouvé de moins idiot pour justifier la répartition des profits à leur avantage : la fameuse prise de risque. En réalité, nos héros veulent bien prendre des risques, mais à condition qu'ils soient minimes, et nuls c'est encore mieux.

De toute manière, les études économétriques ont montré depuis plus de 30 ans que la " flexibilité "n'a presque effet sur le taux de chômage. Pour ce qui est des autres possibilités, au hasard celles qui s'écarteraient de l'hortodoxie de l'Union européenne, quand seront-elles au journal de 20 heures ? Jamais ?
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