IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

USA : des fermiers s'échappent de l'enfermement propriétaire du constructeur John Deere
En utilisant un firmware cracké pour leurs tracteurs

Le , par Patrick Ruiz

26PARTAGES

10  0 
Il ne s’agit que d'indiscrétions de certains fermiers du Nebraska pour le moment. Elles révèlent cependant qu’ils feraient usage de firmware cracké, ce, pour s’affranchir du monopole dont jouit le constructeur John Deere sur le service après-vente de ses tracteurs, une plaidoirie de leur droit de pouvoir prendre en charge eux-mêmes tous les aspects de la maintenance d’engins qu’ils achètent pourtant à prix fort, 250 000 $ pour certains modèles (cf. tracteur de couleur rouge et noir sur l’image ci-dessous).


C’est bien connu, les avancées de l’électronique n’épargnent pratiquement aucun secteur et l’automobile est même l’un de ceux dans lesquels elles ont le plus d’impact. Les tracteurs ne sont pas en reste dans ces mutations. John Deere, le constructeur de matériel agricole de notoriété mondiale, ne se serait pas privé des possibilités offertes par l’électronique pour mettre à disposition de ses clients des engins avec un firmware taillé sur mesure pour garder la main mise sur le service après-vente. De la nécessité bénigne de faire taire une alarme, à celle plus importante de remplacer un composant mécanique du tracteur, le seul recours des fermiers reste le constructeur, et pour cause, la moindre modification matérielle est validée par voie logicielle, ce, uniquement chez le constructeur ou un de ses partenaires. Ce genre de pratiques est une forme de vendor lock-in ou enfermement propriétaire : une situation où un fournisseur a créé une particularité, volontairement non standard, dans la machine, l'engin, le logiciel, etc., vendu, empêchant son client de l'utiliser avec des produits d'un autre fournisseur, l'empêchant également de le modifier ou d'accéder aux caractéristiques de sa machine pour la modifier.

Une contrainte jugée largement incompatible par les fermiers avec celles de temps, de maintien de productivité et de coût qui sont les leurs. Ils se sont donc faits défenseurs du projet de loi LB 67 piloté par la sénatrice de l'État du Nebraska, Lydia Brasch. L’objectif était d’amener les grands groupes, à faciliter l’accès aux composants matériels et logiciels (outils de diagnostic) requis par les agriculteurs pour qu’ils puissent eux-mêmes mener des opérations de maintenance, chose à laquelle ceux-ci (John Deere et Apple entre autres) se sont opposés prétextant des possibilités d’atteintes à la propriété intellectuelle. Des informations récentes font malheureusement état de ce que le sponsor du projet de loi, la sénatrice Lydia Brasch aurait jeté son dévolu sur un autre à défendre.

Gordon Byrne, président de l’association des réparateurs des USA s’est exprimé à ce sujet. Il a notamment évoqué la portée trop large du projet de loi qui expliquerait le choix de la sénatrice. Celui-ci en effet visait tout produit électronique intégrant un logiciel embarqué, un champ de bataille jugé sûrement trop vaste par la sénatrice qui ne perd pas pour autant l’espoir de réintroduire un projet de loi mieux ficelé l’an prochain.

Kevin Kenney, un fermier et défenseur du projet de loi piloté par la sénatrice pense qu’une personne qui a fait l’achat d’un tracteur devrait pouvoir en disposer comme bon lui semble, chose que ne permet pas le firmware qui accompagne les tracteurs qu’ils achètent à John Deere. Tel est l’état d’esprit actuel des fermiers du Nebraska qui ont même laissé filtrer qu’ils se procureraient désormais des versions crackées du firmware sur le marché européen (vidéo de démonstration ci-dessous), un acte répréhensible par la loi ? Difficile de se prononcer puisque la loi fédérale sur le copyright (paragraphe 201 alinéa 40) permet à un individu qui possède un tracteur de contourner l’action du firmware original si c’est à des fins de diagnostic de l’équipement.


John Deere pour sa part, conscient de cette disposition législative, fait (depuis octobre 2016) signer à ses clients un contrat de licence dans lequel ils lui reconnaissent à lui et à son réseau de partenaires l’exclusivité de la réparation d’un tracteur en panne.

Sources : The Guardian, VICE, e-CFR, texte LB 67

Et vous ?

Qu'en pensez-vous ?

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de RyzenOC
Inactif https://www.developpez.com
Le 24/03/2017 à 9:05
Citation Envoyé par Dogueson Voir le message
Intention louable à laquelle je souscris pour des produits présentant peu de risques comme un téléphone ou un PC, mais qui dans l'ensemble sous-estime grandement les contraintes légales notamment en termes de sécurité ou d'homologation.
Je prédis bien du plaisir judiciaire au possesseur d'un véhicule ou d'un outil de travail modifié ayant causé un accident corporel suite à une défaillance
Je vois pas en quoi modifier le firmware du tracteur peut mettre en danger son conducteur, c'est de la propagande des marketeux, au meme titre que mettre des cartouches compatible endommage son imprimante ou encore sous android d'autoriser l'installation d'apk de n'importe ou, il y'a aussi des virus sur le google play, installer des apk si le propriétaire est de confiance c'est comme un executable sous windows y'a pas de risque.

le risque serait réel si on touchait à un programme de pilote automatique (pour les voitures autonome), mais j'ose espérer que le firmware du tracteur n'a pas la capacité de vider le liquide de freins ou autre truc de ce genre complètement absurde.

D’ailleurs aujourd'hui la législation est simple (en France en tous cas) si tu as un accident meme avec un pilote automatique c'est toi le responsable, pas l'entreprise.
Ta voiture tu as le droit de la réparer/modifier pour améliorer les perf c'est pas illégale à partir du moment ou les pieces sont certifié/homologué, dans ces contextes on peut donc imaginer la meme chose avec les firmwares, on pourrait installer des firmwares open source et certifié/homologué (et donc légale).
5  0 
Avatar de joublie
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 23/03/2017 à 17:32
Le texte de loi dit ceci (§ 201, alinéa 40) : (https://www.copyright.gov/title37/20...cfr201-40.html)
" (6) Computer programs that are contained in and control the functioning of a motorized land vehicle such as a personal automobile, commercial motor vehicle or mechanized agricultural vehicle, [...] when circumvention is a necessary step undertaken by the authorized owner of the vehicle to allow the diagnosis, repair or lawful modification of a vehicle function; [...] "
On a donc bien diagnostic, mais aussi réparation et autres modifications légales. Voilà qui devrait laisser de la marge aux amateurs de libre, mais - comme le souligne l'article - le caractère légal des modifications logicielles peut disparaître à cause du contrat que le constructeur John Deere fait signer aux propriétaires pour leur interdire d'utiliser un autre firmware, faire de l'ingénierie à rebours, etc. Les malins...
Est-ce une clause abusive ? Voilà une bataille de juristes en perspective, où l'on peut craindre que la partie la plus riche (qui a le plus d'avocats) l'emporte.
A propos, du côté des constructeurs automobiles on a la même chose : avec certaines marques il faut obligatoirement passer chez un garagiste agréé qui dispose de la valise électronique adéquate (même pour une simple vidange !), histoire de garder la mainmise sur la maintenance. A 80 € de l'heure, inutile de faire un doctorat d'informatique, devenez garagistes. Il est vrai qu'une vidange, c'est compliqué.
2  0 
Avatar de RyzenOC
Inactif https://www.developpez.com
Le 23/03/2017 à 18:59
N'importe qui devrait pouvoir installer n'importe quoi sur un appareil électronique, sa vas au delà des tracteurs, je devrais pouvoir installer android sur un iphone, je devrais pouvoir changer le firmware de mon imprimante, l'os de ma télé, le firmware de ma calculatrice casio...etc.

Je ne sais pas quel miracle on peu encore aujourd'hui installer tous et n'importe quoi sur un pc !

En parlant d'imprimante, sa fait 20ans que les constructeurs font tous pour qu'on achète leurs cartouche 10 fois plus cher que les compatibles, malgré toute les protections électronique et logiciel faut pas se laisser faire et persévérer.
Mon lot de 4cartouches d'encre me coûte 15€, HP sa coûte 120€, autant changer d'imprimante si je devais passer chez eux
2  0 
Avatar de Arnard
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 24/03/2017 à 9:51
Par contre mettre la photo d'un Case IH (rouge) pour illustrer le cas de figure John Deere (vert)....
1  0 
Avatar de al1_24
Modérateur https://www.developpez.com
Le 24/03/2017 à 11:44
Citation Envoyé par Arnard Voir le message
John Deere (vert)....
Vert et roues jaunes !
A ne pas confondre avec Fendt, vert et roues rouges (Au niveau du MTBF, tu ne confonds pas non plus)
1  0 
Avatar de AhyGoon
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 24/03/2017 à 13:25
Une nouvelle loi en préparation et applicable bientôt RMI (Repear and Maintenance Information)(2018) obligera tous les constructeurs à mettre à disposition tous les moyens pour diagnostiquer et réparer les machines.
Comme dans l'automobile.
Donc pas de souci, cette situation ne durera plus très longtemps.
1  0 
Avatar de alexetgus
Membre averti https://www.developpez.com
Le 01/04/2017 à 11:22
L'industrie de la conserve s'intéresse aussi à ces technologies.
En 2018, une expérimentation sera menée en France durant 6 mois. Impossible d'ouvrir les boites de sardines et autres harengs sans utiliser un ouvre boite de la marque possédant une clé de licence valide !
Les boites seront équipées de systèmes anti intrusion non propriétaire, bien entendu.
Bon appétit !
1  0 
Avatar de petitours
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 23/03/2017 à 17:56
Pris en otages.
Pour ma part je trouve ce genre de pratiques totalement intolérable et il y a arrêt immédiat de la collaboration. On doit faire payer les choses au prix juste et surtout rien ne dois pouvoir empêcher le client de bénéficier de prix justes par la suite.

J'ai un client qui utilise une machine super compliquée pour produire des emballages. Le truc est géré par une supervision propriétaire qui régule le basard. J'ai eu besoin des données de la supervision pour analyser des choses : pas moyen de récupérer les données que le constructeur de la supervision considère comme sa propriété (????) confidentielle(??????????). Là c'est même pire, même pas une question d'argent !
Le client m'avait prévenu tout résigné depuis des années.

J'ai trouvé ça tellement hallucinant que j'ai proposé d'espionner le bus RS485 qui gère tous les capteurs pour récupérer les données de mesure. La prise de conscience de l'utilité et de la valeur des données est en train de se faire chez le client.
0  0 
Avatar de 23JFK
Membre expert https://www.developpez.com
Le 23/03/2017 à 19:05
Vendre c'est renoncer à ses droits de propriété ; à ce niveau, ce n'est plus de la vente mais de la location. J'aimerais bien, moi, que les vendeurs de yaourts viennent me torcher le cul pour assurer le suivi de leurs produits
1  1 
Avatar de Dogueson
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 24/03/2017 à 0:00
Citation Envoyé par RyzenOC Voir le message
N'importe qui devrait pouvoir installer n'importe quoi sur un appareil électronique, sa vas au delà des tracteurs, je devrais pouvoir installer android sur un iphone, je devrais pouvoir changer le firmware de mon imprimante, l'os de ma télé, le firmware de ma calculatrice casio...etc.
Intention louable à laquelle je souscris pour des produits présentant peu de risques comme un téléphone ou un PC, mais qui dans l'ensemble sous-estime grandement les contraintes légales notamment en termes de sécurité ou d'homologation.
Je prédis bien du plaisir judiciaire au possesseur d'un véhicule ou d'un outil de travail modifié ayant causé un accident corporel suite à une défaillance
1  1